« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui... » (Lc 15, 1-10)
« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit »
Méditation de l'évangile (Lc 15, 1-10) par le père Richard Escudier
michal-galezewski-UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !”
Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent
et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
Source : AELF
Méditation Père Richard Escudier
Pourquoi est-ce que nous boudons notre joie tandis que le ciel se réjouit lorsqu’un pécheur se convertit ? Osons le dire, il y a quand même là un vrai sujet : au-delà de notre penchant naturel à en vouloir à celui qui fait du mal, au pécheur, Dieu se réjouit même pour un seul pécheur qui se convertit !
Le pardon qui efface les fautes, cet empressement de Dieu à chercher la brebis perdue, sont profondément inscrits dans l’Écriture sainte. Disons que c’est là une marque profonde de la pédagogie divine : Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse.
Avouons que cela nous interroge ! Est-ce juste ? Dans un premier temps, acceptons de souhaiter pour les autres... ce que nous voulons pour nous-mêmes ! Que Dieu puisse nous pardonner nous-même, c’est une chose ; qu’il puisse pardonner les autres c’est moins évident ! Peut-être y a-t-il la double mesure selon qu’il s’agit de notre justification personnelle ou de celle des autres...
Ensuite, entrons dans une logique de la compassion profonde. Il y a comme une espérance de Dieu lui-même envers le pécheur, non pas parce qu’il est pécheur, mais parce qu’il y a en lui une part d’innocence qui ne demande qu’à être sauvée. Autrement dit, l’espérance, c’est croire qu’un être humain n’est jamais totalement le mal qu’il commet.
Dans le fond, notre évangile traduit ce que nous n’osons pas imaginer de la compassion de Dieu pour l’homme abîmé par le mal. Est-ce à lui de changer ou à nous ? La réponse est à trouver plutôt en nous-mêmes !


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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