"Il faut que le Fils de l’homme soit élevé" (Jn 3, 13-17)
"Il faut que le Fils de l’homme soit élevé"
Méditation de l'évangile (Jn 3, 13-17) par le Père Jean-Baptiste Arnaud
Chant Final : "Hymne à la croix" par le communauté de l'Emmanuel
© benny-jackson-UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
« Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
source AELF
Méditation Père Jean-Baptiste Arnaud
Puisque la fête de la croix glorieuse tombe cette année un dimanche, nous interrompons le cycle des lectures de l'évangile selon saint Luc pour contempler aujourd'hui le mystère de la croix victorieuse de la mort. Pour les orientaux ou pour les moines, cette fête est le début d'un grand carême. Elle forme un arc qui indique déjà le vendredi saint et le mystère pascal.
Pour les séminaristes, cette fête marque le temps de la rentrée, de la reprise des études et de la vie au séminaire. Les premiers chrétiens l'avaient bien compris, la croix est toujours glorieuse, source de vie et d'amour, de pardon et de paix. Et c'est d'ailleurs ainsi qu'ils aimaient la représenter.
En entendant le chapitre 3 de l'évangile de saint Jean, il nous faut prêter attention à deux éléments du contexte. D'une part, ces paroles de Jésus se situent à l'intérieur d'une rencontre et d'une conversation avec Nicodème qui se demande comment naître dans eau, naître de l'eau et de l'Esprit Saint. Ces paroles nous offrent une catéchèse sur le baptême.
D'autre part, ces paroles constituent une méditation sur l'épisode du serpent des reins dans le livre des nombres au chapitre 21. Contemplation de la manière dont Dieu prend sur lui nos péchés et nous guérit, sur le lieu même où nous l'avons trahi et renié. Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes.
Comme le serpent élevé, la croix est une élévation. Mais la croix est aussi une descente, un abaissement. Le Christ descend au plus bas de la terre pour nous faire monter avec lui vers le ciel.
Il prend notre mort pour nous donner sa vie. Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils. Cette parole résonne au milieu de l'évangile de ce jour.
La croix est certes signe de douleur, de souffrance, d'épreuve. C'est pourquoi elle est souvent si difficile à regarder en face. Mais elle est aussi signe de l'amour infini de Dieu.
C'est pourquoi elle est toujours un chemin d'espérance. Ce qui fait dire à saint Paul avec audace, notre seule fierté, c'est la croix du Seigneur. Ainsi, en ce jour de fête, nous pouvons regarder la croix comme le don total de l'amour infini de Dieu pour nous et demander la grâce d'entrer nous aussi dans cette logique de l'amour jusqu'au bout qui irrigue toutes les circonstances, les rencontres, les événements de notre vie.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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