Accueil
« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)

Un article rédigé par De Coster Catherine (Soeur) (61666) - le 22 juillet 2025 - Modifié le 22 juillet 2025
Prière du matin« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)

 

Médiation par Soeur Catherine de Coster

David-Zawila-UNSPLASHDavid-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Source : AELF

Méditation Sœur Catherine de Coster 

Dimanche, nous étions dans la joie avec Marthe et Marie. Aujourd’hui, c’est à première vue, la tristesse qui règne. Marie-Madeleine pleure la mort de son Seigneur et la disparition de son corps. « Je ne sais pas où on l’a mis ... Dis-moi où tu l’as mis. ». Elle est comme l’épouse du Cantique des Cantiques, qui cherche son bien-Aimé et se heurte à son absence, à son silence : « Toute la nuit j’ai cherché celui que mon cœur aime … Je l’ai cherché je ne l’ai pas trouvé … »

Marie Madeleine, inconsolable de la disparition de l’être aimé, se penche vers l’intérieur, vers ce lieu de mort qui, dans cette descente devient d’étape en étape, lieu de résurrection, de vie surabondante dans le surgissement d’une surprenante intimité : « Marie ! », « Rabbouni ! »

Pourquoi tant de mal ? Pourquoi tant de souffrance ? Pourquoi la mort ? …

Pour cheminer dans ces « pourquoi » sans réponse, comme Marie, il nous faut nous tenir au bord du précipice du néant qui a englouti toute notre raison d’être, de vivre et d’aimer. Il nous faut le regarder, le nommer et crier notre incompréhension … 

Alors, dans une descente au cœur de notre réel le plus profond, peut-être entendrons-nous, nous aussi, dans le silence, Quelqu’un nous appeler par notre nom ? 

Alors peut-être, avec respect, émerveillement et tendresse appellerons-nous, nous aussi, ce Quelqu’un par son nom ?

Et, cette rencontre intime avec le Ressuscité nous oriente impérativement vers le Père et vers tous nos frères. Nous voilà mandatés pour aller raconter non pas ce que nous avons vu, mais ce que nous avons entendu, car c’est dans sa Parole que le Ressuscité se fait voir, et dans la communion des frères qu’il se fait présent.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.