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"Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur ..." (Lc 8, 1-3)
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"Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur ..." (Lc 8, 1-3)

Un article rédigé par Bernard Devert (50596) - RCF,  -  Modifié le 29 septembre 2021
Prière du matin "Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur ..." (Lc 8, 1-3)

"Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources"

Méditation de l'évangile (Lc 8, 1-3) par le père Bernard Devert

Chant final: "Dieu fidèle" par Emmanuel Music

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages,
proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu.
Les Douze l’accompagnaient,
    ainsi que des femmes
qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais :
Marie, appelée Madeleine,
de laquelle étaient sortis sept démons,
    Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode,
Suzanne, et beaucoup d’autres,
qui les servaient en prenant sur leurs ressources.

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

Ce récit est habité par des éclats de tendresse que Jésus partage dans cette traversée des villages et des villes.

Souvenons du regard que Jésus porta sur Pierre, enfermé dans sa trahison et le désarroi de sa culpabilité.

L’inouï se produit, Pierre comprend qu’il est aimé, tout s’ouvre pour entrer dans le printemps d’une vie nouvelle.

Les mots sont sobres, ceux-là mêmes qu’il est possible de prononcer dans ce temps qui prépare une naissance. Quelle naissance, le règne de Dieu.

Un règne désarmé et désarmant ! Rien ne vient le protéger, sauf l’amour. Dieu prend tous les risques, jusqu’à consentir à ce que cette vie nouvelle soit rejetée, bafouée, par ceux qui n’en veulent surtout pas pour garder des avantages acquis de haute lutte, se révélant des possessions.

L’expression sera sans doute mal vue, mais reconnaissons que l’important est de voir ce qu’il faut, sans se payer de mots, changer en soi-même pour changer et faire changer.

Aimer, c’est consentir à ranger les armures.

Le Seigneur sait qu’il tombera, mais il sait aussi que si notre terre n’est pas ensemencée de cet amour, alors rien ne pourra naître.

Il faut nous y résoudre : approcher le Seigneur, c’est se mettre à distance des idées de puissance pour saisir que la fragilité, seule, est créatrice de la vie.

Là où il y a l’éloge de la fragilité, là s’opère l’éloge de cet Amour dont Dieu est l’unique Source.

Chemin faisant, le règne est annoncé ; les cyniques lèvent les épaules. D’autres doutent, et les pauvres de cœur se relèvent, d’abord étonnés, puis émerveillés de ce qu’ils entrevoient comme possible.

Christ fait transparaître le Père.

Ne nous étonnons pas de la réponse douloureuse de Jésus à Philippe : « tu n’as donc pas compris alors qu’il y a si longtemps que je suis avec vous, qui m'a vu a vu le Père ».

Jésus est venu non pas pour mettre en œuvre une machine de l’espoir, ni davantage séparer les uns des autres, Dieu ouvre l’infini d’une communion. Il n’est pas venu pour réparer, mais pour faire du neuf. Le Divin ne fabrique pas, il crée.

Les femmes en témoignent ; elles sont là, nommées avec un mot quant aux épreuves traversées, vouant à Jésus reconnaissance et fidélité.

Seul, le féminin sait reconnaître pour savoir faire naître. Ne serait-ce pas cette finesse de l’esprit et du cœur que le Seigneur vient éveiller.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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