Connaissez-vous le « Vieux Bon Dieu » de Tancrémont ?

Le « Vieux Bon Dieu » ? Un curieux nom « de grand-mère » nous dit le père Jos : celui qu’on donne (ou donnait) en parlant du crucifix familial ; par extension, c’est devenu le nom qui a été donné à ce grand crucifix, portant un crucifié habillé et couronné comme un roi (et non pas comme un condamné à mort), d’une hauteur presque réelle (1,40m), retrouvé par hasard en 1833 dans une prairie au-dessus de Theux et Pepinster.

Le crucifix dressé ensuite contre un mur d’une propriété voisine attire rapidement les pèlerins (on parle de 500 par semaine !), montant notamment de Pepinster (3-4 km) pour le vénérer. Une chapelle est bientôt construite, puis reconstruite pour abriter le Vieux Bon Dieu, qui se révèle être une œuvre des environs de l’an 900, et qui aurait été, jusqu’à la Révolution française, installé dans l’église de Theux (5 km), puis caché pour être sauvé des fureurs anti-ecclésiales.

À côté de cette chapelle, des bénédictins s’installent dans une maison qu’ils construisent (en vue d’une hôtellerie), avec l’idée de construire une véritable abbaye à quelques centaines de mètres de là : mais le terrain qu’ils auraient dû recevoir est, en 1934, réquisitionné par l’État pour y construire un fort militaire ! Les bénédictins renoncent à fonder leur abbaye à Tancrémont et s’installent à Chevetogne, où ils sont toujours, mais conservent la maison juste à côté de la chapelle. 

En 1957, changement de communauté : ce sont les prémontrés de l’abbaye d’Averbode (en Brabant flamand, près de Montaigu) qui prennent le relais. En 2000, le père Jos Vanderbruggen y est nommé… et y est toujours.
En 2025, le père Jos célèbre la messe chaque jour ; en outre, à la demande, il accueille des groupes pour d’autres célébrations, telles que chapelet, chemin de croix, Salut.

Le site internet du Sanctuaire dispose d’une boutique en ligne.
Autour du Sanctuaire, lui faisant profiter de leur clientèle 😊, les « tarteries » de Tancrémont, célèbres dans la région, créées jadis pour réconforter les pèlerins fatigués après leur rude marche vers le sommet de la colline, offrent des tartes (au riz notamment, une spécialité de la région de Verviers) pouvant nourrir jusqu’à 12 personnes !

Quant à lui, le Fort de Tancrémont accueille, chaque premier dimanche du mois de mai à octobre, des visites guidées de ce tentaculaire dispositif militaire -essentiellement souterrain- qui résista jusqu’au 29 mai 1940, soit 24 heures après la capitulation de l’armée belge -à laquelle ses officiers ne voulaient pas croire ! Il suffit de regarder la vue de cet endroit pour comprendre à quel point l’endroit est stratégique -une abbaye bénédictine aurait été parfaitement à sa place aussi…

Sites internet :
   • Sanctuaire de Tancrémont : www.tancremont.be 
   • « Tarteries » : www.auvieuxtancremont.be et www.pechemignon.be
   • Fort de Tancrémont : www.fort-de-tancremont.be/ 
   • Sanctuaire de la Vierge des Pauvres à Banneux : www.banneux-nd.be