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Cédric Lecrubier : "La figure du Christ serviteur qui me parle beaucoup"

Cédric Lecrubier : "La figure du Christ serviteur qui me parle beaucoup"

Un article rédigé par Armelle Delmelle avec Vitamine C - RCF Liège, le 30 septembre 2025 - Modifié le 30 septembre 2025
Vitamine C • LiègeRencontre avec Cédric Lecrubier, futur diacre permanent

Ce dimanche 5 octobre, à 15h, Pierre-Yves Delfanne sera ordonné prêtre pour le diocèse de Liège. Son diaconat de 7 mois prendra alors fin. Lors de la même cérémonie, Cédric Lecrubier sera quant à lui ordonné diacre permanent. 

Cédric Lecrubier ©RCF LiègeCédric Lecrubier ©RCF Liège

C’est une célébration remplie de joie qui aura lieu en la cathédrale St Paul ce dimanche 5 octobre. Celle-ci verra en effet deux ordinations. D’abord celle de Pierre-Yves Delfanne qui sera ordonné prêtre et celle de Cédric Lecrubier ensuite qui deviendra diacre permanent. Ralph Schmeder avait déjà rencontré Pierre-Yves Delfanne à l’occasion de son ordination diaconale, il rencontre aujourd’hui Cédric Lecrubier. 

Comment vous est venu votre vocation ? 

En fait, ma vocation est née assez tôt. L’appel a été ressenti vraiment finalement au début même de notre mariage avec Céline. C’est vrai qu'on en a discuté, mais je n'avais l'âge pour être ne serait-ce qu'entrer en précheminement et c'est vrai qu'on a un peu mis ça de côté. On a préféré, je pense à juste titre finalement, investir vraiment dans notre mariage, investir aussi dans notre vie de couple et dans notre vie de famille.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette fonction de diacre permanent ? 

C’est vraiment cette figure du Christ serviteur qui me parle beaucoup. C'est d'être un signe de l'Église au sein du monde. J'ai un travail qui me voilà qui me fait vivre au cœur du monde qui nourrit ma famille. J'ai des collègues, j'ai des connaissances, je côtoie des gens tous les jours, des gens différents. Pour moi, c'était naturel de pouvoir continuer ce métier tout en étant justement ordonné et d'être au service aussi à travers les petites choses du quotidien.

Devenir diacre permanent, cela demande aussi toute une préparation, n’est-ce pas ?

À Liège, cela prend cinq ans – cela peut être différent dans certains diocèses. J'ai suivi deux années de précheminement. L’évêque, Mgr Delville a ensuite accepté que je continue ma formation pendant trois ans avant l’ordination. Au cours de ces cinq années, on suit des cours tout à fait différents qui sont donnés ici donc au séminaire de Liège. Comme vous l'avez dit, on ne s'improvise pas. 

Votre métier, technicien spécialisé dans la protection incendie, est plutôt manuel, comment s’est passé le retour aux activités plus intellectuelle ? 

Certains cours étaient plus difficiles que d'autres. C'était ça aussi le challenge et c'est ça qui est agréable de pouvoir justement se replonger dans des cours. Apprendre aussi sur notre foi, parce que ce n'est pas parce qu'on reçoit l'appel et qu'on y répond que ça y est on a la science infuse. Moi, j'aimerais que le Saint-Esprit descende et m'apprenne tout. Mais ce n'est pas le cas, il faut faire un petit effort.

Ce que j’ai également apprécié, c'est de rencontrer les professeurs qui sont parfois des prêtres, parfois des laïcs. Ce sont des gens engagés dans l'Église qui nous donnent et nous apprennent aussi une autre facette de l'Église et du monde.

D’où vous vient l’appel dont vous parlez ? 

J'avais une foi rituelle. Mes parents m'ont élevé dans la foi catholique. J’ai fait mon baptême, ma première communion, ma profession de foi. C’est au moment de mes études que j’ai zappé de faire ma confirmation. Elle arrive plus tard dans certaines paroisses en France – on ne l’a pas encore dit, mais je suis français. Et là, j'ai suivi mon propre chemin de vie.

C'est plutôt à l'âge de 22 ans, lors d'un pèlerinage que j'ai vraiment été retouché par la grâce de Dieu lors du sacrement de réconciliation. J'ai retrouvé cet appel, cette soif de pouvoir marcher avec le Seigneur. Et donc tout doucement, ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais on se remet en marche. On retourne au sacrement de l'Eucharistie et on se rouvre à la lecture de la parole. 

Au début de ma foi, j'ai beaucoup fréquenté la communauté des béatitudes. Ça ne fait pas pour autant de moi quelqu’un de charismatique, mais c'est vrai que ça nous a permis de grandir. Je pense que ça peut être très enrichissant pour n'importe qui de vivre ce genre d'expérience au quotidien.

Comment vivez-vous ces derniers jours avant l'ordination ?

Je les vis sereinement, dans la paix. On sait qu'on a tous travaillé, aussi bien mon épouse que moi, que mes enfants et tous les professeurs qui nous ont enseigné des choses. Mais c'est maintenant que le vrai travail commence.
 

RCF Liège
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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