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"Ce qui est tombé dans la bonne terre..." (Lc 8, 4-15)

"Ce qui est tombé dans la bonne terre..." (Lc 8, 4-15)

Un article rédigé par Père Jean-Baptiste Arnaud - RCF, le 18 septembre 2025 - Modifié le 18 septembre 2025
Prière du matin"Ce qui est tombé dans la bonne terre..." (Lc 8, 4-15)

"Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance"

Méditation de l'évangile (Lc 8, 4-15) par le Père Jean-Baptiste Arnaud

Chant Final : "Ta Parole" par le groupe Ecriture

© andrew-pons-UNSPLASH© andrew-pons-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
   comme une grande foule se rassemblait,
et que de chaque ville on venait vers Jésus,
il dit dans une parabole :
   « Le semeur sortit pour semer la semence,
et comme il semait, il en tomba au bord du chemin.
Les passants la piétinèrent,
et les oiseaux du ciel mangèrent tout.
   Il en tomba aussi dans les pierres,
elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité.
   Il en tomba aussi au milieu des ronces,
et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent.
   Il en tomba enfin dans la bonne terre,
elle poussa et elle donna du fruit au centuple. »
Disant cela, il éleva la voix :
« Celui qui a des oreilles pour entendre,
qu’il entende ! »

   Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole.
   Il leur déclara :
« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu,
mais les autres n’ont que les paraboles.
Ainsi, comme il est écrit :
Ils regardent sans regarder,
ils entendent sans comprendre.

   Voici ce que signifie la parabole.
La semence, c’est la parole de Dieu.
   Il y a ceux qui sont au bord du chemin :
ceux-là ont entendu ;
puis le diable survient
et il enlève de leur cœur la Parole,
pour les empêcher de croire et d’être sauvés.
   Il y a ceux qui sont dans les pierres :
lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ;
mais ils n’ont pas de racines,
ils croient pour un moment
et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent.
   Ce qui est tombé dans les ronces,
ce sont les gens qui ont entendu,
mais qui sont étouffés, chemin faisant,
par les soucis, la richesse
et les plaisirs de la vie,
et ne parviennent pas à maturité.
   Et ce qui est tombé dans la bonne terre,
ce sont les gens qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent
et portent du fruit par leur persévérance. »

source AELF



Méditation du Père Jean-Baptiste Arnaud

Il est beau de terminer la méditation des chapitres 7 et 8 de Saint-Luc, première étape du ministère public du Christ en Galilée, peu avant que ne commence sa montée vers Jérusalem, par la parabole du semeur que nous entendons aujourd'hui. Jésus prononce cette parabole dans cet air fertile de Galilée, dans cette vallée d'Israël, ce qui signifie « Dieu sème ». Et il y a bien au moins deux certitudes dans cette parabole. La première, le semeur est sorti pour semer.

Dieu ne cesse de semer sa parole. Dieu ne cesse d'agir dans le monde, dans les cœurs. Et puis, deuxième certitude, il y a quelque part une bonne terre, parfois enfouie, parfois cachée, dont la Vierge Marie est l'image, une bonne terre qui reçoit cette parole.

À y regarder de plus près, les paraboles ne sont pas si simples que cela. Elles sont même des énigmes, des miroirs qui révèlent la complexité de notre cœur et l'appel à la liberté, au discernement et à l'engagement pour suivre le Christ, celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Il ne s'agit pas seulement de regarder sans regarder et de comprendre sans comprendre, ou alors au moins de le reconnaître.

Où sommes-nous dans cette parabole ? Nous sommes à plusieurs endroits et un glissement s'opère entre la parabole et son « explication ». Il ne s'agit pas seulement de se situer comme le terrain qui reçoit ou non la parole, avec plus ou moins de pierres, plus ou moins de racines, plus ou moins de ronces, et on pourrait reconnaître différents personnages de l'Évangile dans ces terrains qui reçoivent la parole. Petit à petit, l'attention se déplace vers ce qui est tombé sur ces terrains. Autrement dit, nous ne sommes pas seulement la terre qui reçoit, nous sommes aussi la semence qui est semée, et nous sommes appelés à être le semeur qui sème avec le Christ.
 

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
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