Antoine Gaudenz, la greffe comme un saut dans la confiance
Il est des moments où la vie ne sembler plus tenir qu’à un fil. Antoine Gaudenz a traversé ce type de moments. Transplanté du rein il y a une quinzaine d’années, il a choisi de donner désormais un peu de ce qu’il a reçu, une attention, une écoute, un témoignage, auprès de ceux qui peuvent en avoir besoin. Il est aujourd’hui président de la Conférence Saint Vincent de Paul à Valence, où 18 bénévoles ont pour vocation d’aller vers ceux qui vivent la solitude au quotidien.
Il y a 15 ans, Antoine Gaudenz était transplanté d'un rein, et la donneuse n'était autre que son épouse. Un saut vers la confiance qui a transformé sa vie au-delà de ce qu'il imaginait et qui a ouvert pour lui un nouveau chemin de foi. Il s'est confié à Elise Chardonnet de RCF Drôme.
Cette épreuve lui a donc permis de retrouver la foi après une longue période de silence dans ce domaine-là. L’opération s’est très bien passée. "Ma foi est revenue de cette manière. Quelque chose m’échappe, mais je suis dans ce chemin de recherche de l’autre, qui m’a beaucoup donné. Je vis aujourd’hui avec un organe qui n’est pas le mien, puisque c’est celui de mon épouse" explique-t-il.
Une expérience qui lui a permis de redécouvrir ce qu'est la confiance. C'est un saut dans l'inconnu. On n'a pas le choix. "Spirituellement, dans l'amour, c'est un renfort de trouver quelqu'un sur qui compter. Et en même temps, il faut faire confiance à un inconnu, Dieu. C'est très fort puisqu'on ne sait pas ce qui va se passer après" ajoute Antoine Gaudenz.
