"À cette génération, il ne sera donné que le signe de Jonas" (Lc 11, 29-32)
"À cette génération, il ne sera donné que le signe de Jonas"
Méditation de l'évangile (Lc 11, 29-32) par la pasteur Corinne Charriau
Chant final: "Toujours le même" par Matt & Sarah MARVANE
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.
Source : AELF
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Hier je vous parlais des regards de Jésus, aujourd’hui il s’agit plutôt d’aveuglement dans notre récit, voir même de cécité spirituelle pour cette génération dont parle Jésus.
La génération dont il parle c’est la génération présente, c’est le peuple de Dieu à qui il s’adresse. Cette génération demande un signe rappelle Jésus. D’ailleurs Luc indique bien avant, au verset 16 de ce même chapitre 11, qu’on cherche à lui tendre un piège en obtenant de lui un signe qui vient du ciel, une sorte d’habilitation divine !
Notre épisode continue sur cette thématique du signe ! Jésus ne veut pas donner de signe « sinon le signe de Jonas ». L’itinéraire de Jésus qui passe par le séjour des morts et revient, trois jours après, à la vie fait échos à celui de Jonas qui passe trois jours dans le ventre du grand poisson avant d’être vomi sur le rivage. Dire « sinon le signe de Jonas », c’est faire référence au fait qu’il n’y a pas d’autres signe que Jésus lui-même. Sa vie, sa parole, ses gestes sont le signe ultime de Dieu.
Et puis, cette référence à Jonas est riche car Jonas a été ce prophète qui, au final, a été envoyé vers les non juifs. Nous avons-là toute la dimension universelle de la bonne nouvelle de Jésus-Christ, un signe ultime de Dieu à destination de toutes celles et ceux qui voudront l’accueillir comme tel.
Ce signe ne se démontre pas, il requiert la foi. Il est bien question pour certains d’aveuglement lorsqu’ils ne discernent pas en Jésus le signe de Dieu, lorsqu’ils ne voient pas qu’il y a ici plus que le roi Salomon, plus que le prophète Jonas !
Nous aimerions bien souvent que Dieu nous fasse des signes plus évidents, des signes qui tomberaient dans un meilleur timing en fonction de ce que nous vivons et traversons. Vous l’aurez saisi, c’est Jésus-Christ lui-même qui est signe de Dieu pour chacune et chacun de nous. Aucun autre signe ne viendra comme par magie du ciel. Ouvrons-nous à sa présence, il est le chemin qui conduit à Dieu.
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