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Une web série pour aider les entrepreneurs

Un article rédigé par Fanny Meunier - le 11 juin 2025 - Modifié le 11 juin 2025
Même pas peur ! · RCF AlsaceUne web série pour aider les entrepreneurs

Apporter son expertise aux jeunes entrepreneurs tout en favorisant un entrepreneuriat plus inclusif, c’est l’objectif de Gestion et Stratégies, qui a développé depuis bientôt 5 ans une web série pour répondre aux questions des créateurs d’entreprises et les accompagner dans le lancement de leur activité. Plongée dans les coulisses de cette web série avec Nadège Moreau, responsable communication & RP chez Gestion et Stratégies.


Un épisode en partenariat avec Initiatives Durables, animé par Fanny Meunier, responsable communication et événementiel chez Initiatives Durables.

© DR© DR

Plus de 1,1 million, c’est le nombre de nouvelles entreprises créées en France en 2024 selon l’INSEE. Un chiffre en hausse qui témoigne de l’esprit d’entreprendre malgré les nombreuses embûches, interrogations ou doutes que l’on peut avoir lorsque l’on crée sa propre entreprise.

Quel statut choisir ? Comment financer mon projet ? Est-ce que mon business plan est robuste ? Pour aider les entrepreneurs, Gestion et StratĂ©gies a créé sa propre web sĂ©rie, dĂ©diĂ©e aux crĂ©ateurs d’entreprises. Objectifs : apporter une expertise aux entrepreneurs mais aussi lutter contre certains clichĂ©s en favorisant un entrepreneuriat plus inclusif. On vous explique tout avec Nadège Moreau responsable communication & relations publiques chez Gestion & StratĂ©gies.

 

Fanny Meunier : On va parler aujourd’hui de crĂ©ation d’entreprise et de comment bien ĂŞtre accompagnĂ© dans cette pĂ©riode oĂą l’on a beaucoup de questions, d’idĂ©es et de doutes aussi. Mais avant cela, il y a un petit rituel, c’est de commencer cette Ă©mission avec une citation qui vous inspire. 

C’est quoi la vĂ´tre ? 

 

Nadège Moreau : « L’ambition s’apprend, le succès se travaille, l’égalitĂ© se construit Â» (collectif Sista)

 

Pourquoi ? 

Parce qu’on a de l’ambition pour nos clients, on travaille chaque jour avec eux Ă  leur succès et Ă  notre petite Ă©chelle on pense que la sociĂ©tĂ© se porte mieux quand elle est Ă©galitaire. 

 

FM : Nadège, vous ĂŞtes responsable communication & relations publiques chez Gestion & StratĂ©gies.  Gestion & StratĂ©gies est un cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Vous avez Ă©tĂ© créé il y a 30 ans, aujourd’hui Gestion et StratĂ©gies c’est 42 collaborateurs et 850 clients principalement en Grand Est. Et vous avez comme particularitĂ© d’avoir une vision Ă  360 degrĂ©s, notamment en matière de RSE oĂą vous proposez Ă©galement des accompagnements, et vous avez 40% de vos clients issus de l’économie sociale et solidaire. 

Pourquoi ce chiffre, en quoi il illustre vos valeurs ou vos engagements ?  

 

NM : C’est effectivement une spĂ©cificitĂ© du groupe Gestion & StratĂ©gie qui s’est montĂ© il y a plus de 30 ans Ă  Strasbourg, Ă  une Ă©poque oĂą on ne parlait pas d’économie sociale et solidaire mais d’économie durable. Le fondateur Christophe Thiebaut pensait dĂ©jĂ  Ă  l’époque que l’économie ne pouvait pas fonctionner que sur un seul pied mais sur deux ; les donnĂ©es financières et extra-financières, donnĂ©es qu’ID et nous pouvons analyser en termes d’impact. C’est une des spĂ©cificitĂ©s qui fait qu’on se retrouve aujourd’hui autour de valeurs communes avec nos clients. 

 

FM : C’était juste après le Covid, il y a bientĂ´t 5 ans, vous avez eu l’idĂ©e de crĂ©er une web sĂ©rie dĂ©diĂ©e Ă  la crĂ©ation d’entreprises, et Ă  destination des crĂ©ateurs d’entreprises. « Entrepreneurs de demain Â» c’est une web sĂ©rie tournĂ©e avec de vrais entrepreneurs qui se lancent pour transformer leur idĂ©e en entreprise, et qui a pour but de rĂ©pondre aux questions qu’on peut se poser quand on crĂ©e une entreprise. Comment est nĂ©e l’idĂ©e ? 

 

NM : Elle est nĂ©e après le premier Ă©pisode de covid, nos Ă©quipes ont eu beaucoup de travail, contrairement Ă  d’autres. A la fin du premier Ă©pisode de confinement, certains se sont posĂ© la question de se lancer dans l’entrepreneuriat. La France n’avait jamais alors jamais créé autant d’entreprises depuis les 10 dernières annĂ©es. Ce chiffre m’ayant interpellĂ©, je me suis dit qu’il fallait donner confiance Ă  ces personnes qui faisaient le grand saut dans une pĂ©riode Ă©conomique complexe. C’est un acte suffisamment valeureux pour ĂŞtre accompagnĂ©. 

 

FM : Pour être dans cette web série, qui permet de donner confiance à ces entrepreneurs, un appel à projet est lancé, puis une sélection qui est menée pour retenir le projet lauréat. On va ensuite suivre le projet à travers différents épisodes. D’un côté il y a le projet du créateur d’entreprise, et de l’autre votre expertise, comment ça fonctionne ?

 

NM : Tout commence Ă  partir de cet appel Ă  projet qui est publiĂ© tous les deux ans. L’idĂ©e est simple : vous avez une idĂ©e, nous avons l’expertise pour transformer cette idĂ©e en activitĂ©. Cette web-sĂ©rie est la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg : derrière le tournage il y a tout un accompagnement Ă  la crĂ©ation d’entreprise, qui passe par l’aspect juridique (souvent la première question que les crĂ©ateur.ice se posent). On va ensuite passer au business plan, Ă  la fiscalitĂ© et aussi Ă  la partie sociale si l’activitĂ© demande que des salariĂ©s rejoignent l’aventure entrepreneuriale.

 

FM : C’est donc un accompagnement vraiment sur mesure et spĂ©cifique au porteur de projet ? 

 

NM : Si vous pensez que vous n’êtes pas une personne originale dans son entièretĂ© et que votre activitĂ© ne mĂ©rite pas du sur-mesure, vous pouvez aller sur des plateformes qui vous crĂ©eront un business plan et des choix juridiques. Mais je fais le pari avec vous que vous en reviendrez vite car chez nous l’humain est hyper important et une activitĂ© ne ressemble en aucun cas Ă  une autre. 

 

FM : Cela peut intĂ©resser certains de nos auditrices / auditeurs, sur comment se fait la sĂ©lection pour ĂŞtre retenu dans cette web sĂ©rie. C’est un jury qui est composĂ© de collaborateurs de Gestion et StratĂ©gies mais pas seulement, il y a aussi des personnes externes. Comment est constituĂ© ce jury et comment se fait la sĂ©lection ? 

 

NM : En tant qu’entreprise adhĂ©rente Ă  ID on parle souvent de mobilisation des collaborateurs et collaboratrices. Cette web-sĂ©rie permet justement de fĂ©dĂ©rer autour d’un projet qui rassemble. Les collaborateurs sont appelĂ©s sur le volontariat Ă  rejoindre cette web-sĂ©rie. Avant cela il y a un jury de sĂ©lection, interne et externe, on y retrouve par exemple l’ADIRA, et des porteurs de projets, issus eux-mĂŞmes de la web sĂ©rie ou issus de notre rĂ©seau. 

 

FM : Pouvez-vous nous donner un exemple de projets prĂ©sentĂ©s dans cette web-sĂ©rie, pour nous donner une idĂ©e des projets que vous soutenez ? 

 

NM : C’est très large : de la garderie d’animaux de compagnie, Ă  une coach vocale (qui a aujourd’hui une belle carrière outre-Atlantique), des Ă©colodges, un mĂ©dia dĂ©diĂ© au « do-it-yourself Â». Mais il y a un point commun entre ces projets : c’est que l’on a beaucoup de femmes qui postulent. 

 

FM : Justement, il y a beaucoup de clichĂ©s qui existent sur la crĂ©ation d’entreprises, un des clichĂ©s qui existent et que ce sont surtout des hommes qui crĂ©ent des entreprises. Vous voyez une Ă©volution par rapport Ă  ça ?

 

NM : Vous pourrez Ă  ce sujet dĂ©couvrir une Ă©tude Sista et BCG qui paraĂ®t tous les ans, ce n’est pas nous qui le disons mais c’est un fait. Il y a encore beaucoup de clichĂ©s autour du « Selfmademan Â». On imagine plutĂ´t un homme d’entreprise en costume, et malheureusement, il y a une inĂ©galitĂ© de traitement, que l’on retrouve dans les statistiques. 7% seulement des start-up sont créées par des femmes en France. Quand des femmes font des levĂ©es de fonds, ce sont seulement 2 femmes qui les rĂ©ussissent versus 215 hommes. Ces clichĂ©s sont avant tout une problĂ©matique d’éducation, de renforcement de la confiance en soi, mais ne touchent pas que les femmes. Je pense notamment aux jeunes des quartiers prioritaires. Quand je dis ça l’idĂ©e n’est pas d’opposer les uns aux autres mais plutĂ´t de se dire que dans le contexte Ă©conomique compliquĂ© actuel en France, on peut se demander pourquoi faire l’impasse sur des personnes porteuses de projet qui n’ont pas confiance en elles. 

 

FM : La bonne nouvelle c’est qu’il y a des réseaux, des associations qui se bougent sur le sujet et qui aident les femmes à se lancer, et qui les aident même une fois qu’elles sont lancées, à construire un réseau, partager leurs valeurs, ou encore échanger entre pairs.

Je pense au rĂ©seau Bouge ta boĂ®te pour lequel vous ĂŞtes entreprise marraine et qui regroupe des femmes chefs d’entreprises. D’ailleurs, vous avez un petit appel, Bouge ta boĂ®te recherche encore quelques femmes cheffes d’entreprises pour un prochain Cercle de bougeuse. C’est quoi exactement ?

 

NM : Demain jeudi comme tous les 15 jours nous ouvrons nos portes Ă  Bouge ta boite, nouveau cercle qui s’est créé chez nous. Si vous ĂŞtes cheffe d’entreprise et souhaitez crĂ©er un rĂ©seau, parler de votre activitĂ©, de vos doutes, de vos succès, Bouge ta boite vous accueillera avec plaisir !

 

FM : Un deuxième clichĂ© que l’on entend souvent est qu’il faut beaucoup d’expĂ©rience professionnelle et d’études pour crĂ©er son entreprise. Est-ce que vous souhaitez rĂ©agir sur ce sujet ? 

 

NM : Je vais faire une dĂ©dicace Ă  NoĂ©, 19 ans, qui a créé son entreprise il y a 2 ans. Il a dĂ» d’ailleurs s’émanciper pour cela car il faut ĂŞtre majeur en France pour crĂ©er son entreprise. Il a dĂ©fendu son envie et ses ambitions pour crĂ©er son entreprise et c’est aujourd’hui avec beaucoup de fiertĂ© que j’en parle car son projet bouleverse les clichĂ©s autour de l’entrepreneuriat. Une bonne idĂ©e suffit, et un bon entourage. 

 

FM : Il existe en France un statut unique étudiant entrepreneur avec un programme en Alsace qui s’appelle Pépite Étena et qui vise à accompagner, sensibiliser et former les étudiants et jeunes diplômés à l’entrepreneuriat. Depuis 2022 vous êtes également mécène de ce programme au sein de l’Université de Strasbourg. Comment accompagnez-vous ces jeunes ?

 

NM : Le programme PĂ©pite existe partout en France et le programme PĂ©pite Étena est portĂ© par l’UniversitĂ© de Strasbourg. Il vise Ă  engager les Ă©tudiants sur un parcours de crĂ©ation d’entreprise, avec un statut juridique qui leur permet de lever des fonds, de dĂ©lĂ©guer des heures de leurs Ă©tudes Ă  la crĂ©ation de leur entreprise. Nous mettons Ă  leur disposition du mĂ©cĂ©nat de compĂ©tence facilement accessible. Nous sommes Ă  l’universitĂ© une fois par mois, Ă  la rencontre de ces jeunes qui viennent nous parler, parler Ă  l’expert-comptable de leur activitĂ© afin qu’il les aide Ă  monter le business plan. D’ailleurs, toute entreprise peut faire du mĂ©cĂ©nat de compĂ©tence en mettant une expertise Ă  la portĂ©e de toutes et tous

 

FM : Faire Ă©voluer les clichĂ©s dans la crĂ©ation d’entreprises, et notamment rendre l’entrepreneuriat plus inclusif et accessible, c’est l’un de vos objectifs. Je pense Ă©galement Ă  l’association DĂ©clic avec laquelle vous travaillez. Vous pouvez nous en dire plus ? C’est quoi dĂ©clic ?

 

NM : Ça commence par le plus jeune âge. On accueille des jeunes collĂ©giens de 3ème ou des lycĂ©ens de 2nde pour qu’ils comprennent mieux l’économie d’aujourd’hui. 

 

 

Si vous souhaitez tenter l’aventure de la web série Entrepreneur de demain, Gestion et Stratégies lancera son appel à projet pour une nouvelle série à partir d’octobre 2026. Et vous pouvez retrouver les précédents épisodes sur le site internet de Gestion et Stratégies.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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