La construction historique de la protection numérique

La sécurité sociale, premier répertoire 

Le numéro de sécurité constitue le premier répertoire de données en France. Il a été créé par René Carmille en 1946, avec pour objectif de référencer le matériel militaire. Rapidement le système a été adapté pour la gestion administrative et le référencement des citoyens. Il attribue à chaque personne un numéro unique. Ce numéro est considéré comme un quasi identifiant, une donnée hautement personnelle.

Le projet safari

Dans les années 70, le projet SAFARI (Système Automatisé pour les Fichiers Administratifs et le Répertoire des Individus) vise à regrouper le numéro de la Sécurité sociale avec les données issues des aides sociales. Le but est de lutter contre la fraude. Une commission d’enquête voit le jour afin d’établir un rapport sur ce projet de fichage généralisé.  Les conclusions ont conduit à la création du CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) en 1978.

Un cadre international

En Europe, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) impose à chaque État membre de disposer d’une autorité de contrôle. Au niveau mondial, la prise de conscience progresse petit à petit. Les premières lois sur la protection des données apparaissent en 1974-1976. En 2009, seuls 56 États possédaient un cadre juridique similaire. Aujourd’hui, 146 États sont dotés d’un projet de loi similaire au RGPD.  

Le développement de l’informatique

En 1981, seuls 213 ordinateurs étaient connectés à Internet dans le monde. En 2001, on recense plus de 300 millions d’utilisateurs. Cette croissance rapide marque le basculement vers l’ère numérique.

Les entreprises privées ont joué un rôle primordial dans le développement de l’information, en étant à l’origine de la génération d’information et de données, issues de l’utilisation d’ordinateurs et d’Internet.