Comment bien utiliser l'Intelligence Artificielle au travail ?
L'intelligence artificielle peut redonner du sens à notre travail. Mais à une condition: savoir la cadrer et lui incomber des tâches précises.
Photo de Beyzaa Yurtkuran - PexelsIl ne parle pas, ne prend pas de place, et pourtant il s’invite de plus en plus dans nos journées. Cet assistant invisible, c’est l’intelligence artificielle. On la croit lointaine, réservée aux ingénieurs, mais elle s’est déjà installée tout près de nous : dans nos mails, nos réunions, nos documents... et parfois même dans nos pauses café. Elle n’a pas de bureau, mais elle connaît déjà notre agenda. Et surtout, elle nous rend quelque chose de rare : du
temps. Du temps pour réfléchir, pour appeler un client, pour aller chercher ses enfants, ou tout simplement pour rouvrir ce livre qu’on n’a jamais fini.
Elle libère du temps et de l’espace mental pour
qu’on se concentre enfin sur ce qui compte
Dans beaucoup d’entreprises, l’IA s’est installée sans faire de bruit. Elle écoute, elle note, elle classe. Des outils comme Notta ou Fireflies s’invitent même comme un collègue ou un client supplémentaire dans vos réunions en visio. Ils écoutent, transcrivent les échanges, repèrent les décisions importantes, et vous envoient un résumé
clair et structuré quelques minutes après la fin de la réunion. Mieux encore : l’IA peut traduire automatiquement ce résumé dans la langue de votre choix, un atout précieux pour les équipes internationales ou les clients à l’étranger. D’autres outils comme Copilot, ChatGPT, Gemini ou DeepL Write reformulent vos phrases, corrigent le ton d’un message, ou transforment un simple brouillon en texte fluide et professionnel. Et pour vos recherches, Perplexity devient un allié précieux : il explore le web, vérifie les sources et vous livre une synthèse claire et sourcée. L’IA ne pense pas à notre place. Elle libère du temps et de l’espace mental pour
qu’on se concentre enfin sur ce qui compte.
Retrouver notre rôle de lien et de discernement
La vraie révolution de l’IA, ce n’est pas ce qu’elle fait: c’est ce qu’elle nous permet de faire à nouveau. Pour un dirigeant, elle prépare un tableau de bord avant un rendez-vous client. Pour une RH, elle rédige une fiche de poste ou un message de réponse à une candidature. Pour un formateur, elle construit un plan de cours, crée un quiz et résume les retours des stagiaires. Pour un artisan, elle trie les devis, archive les factures et envoie les relances automatiquement. Pendant que ces tâches se font, nous pouvons redevenir pleinement disponibles :
appeler un client au lieu d’envoyer un mail automatique, prendre le temps d’un vrai échange avec un
collaborateur, ou simplement rentrer plus tôt à la maison. L’IA ne travaille pas à notre place elle travaille pour que nous retrouvions la nôtre: celle du lien, du discernement et du sens.
Attention à bien cadrer l'IA
Mais comme tout nouveau collègue, cet assistant a besoin d’être formé et cadré. L’IA apprend vite, mais elle a besoin de clarté. Si on lui parle de façon vague, elle renverra une réponse vague. Si on lui explique précisément le contexte, la tâche et l’objectif, elle devient un partenaire de travail fiable et précis.
Elle a aussi besoin de limites : ne pas lui confier de données sensibles, vérifier les faits, relire systématiquement avant de publier. Et puis, il faut se rappeler qu’elle n’a ni émotions, ni intuition.
Flora Desbrosses est chroniqueuse à RCF, formatrice en social media & IA générative et vous pouvez la retrouver sur www.florasmile.fr


Une chronique qui explore comment l'Intelligence Artificielle transforme nos gestes, nos métiers et nos imaginaires.
Le vendredi à 18h50
Avec Flora Desbrosses - www.florasmile.fr
