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Théo Wack alias "Bisart Vintage" : l’art de redonner vie aux vêtements

Théo Wack alias "Bisart Vintage" : l’art de redonner vie aux vêtements

Un article rédigé par Thierry Weber - RCF Lyon, le 15 octobre 2025 - Modifié le 15 octobre 2025
Quel talent ! · RCF LyonThéo Wack alias "Bisart Vintage", redonner vie aux vêtements

Une pièce unique avec des œuvres sorties du cadre, là où l'art rencontre la mode responsable : Un concept et des valeurs importantes pour Théo Wack alias Bisart Vintage. Chaque jour, il crée de nouvelles pièces en collaboration avec des artistes.

Un partage de compétences qui fait la différence, et un concept qui plaît : de la couture à la sérigraphie ; jusqu’à une pièce unique dans votre dressing.

Théo Wack alias Bisart Vintage © RCF LyonThéo Wack alias Bisart Vintage © RCF Lyon

Dans les pentes de la Croix-Rousse, Théo Wack est chez lui : de son appartement, à l'école ESMOD où il a fait ses études, jusqu'à sa boutique actuelle, rue René Leynaud, le jeune homme de 28 ans est désormais bien établi dans ce quartier où les boutiques de mode de seconde main font entièrement partie du paysage. 
 

Une passion devenue vocation 

Pourtant, rien ne le prédestinait à une carrière dans le textile : « Dans ma famille, il n'y a personne qui s'intéresse vraiment aux vêtements. Ce n'est pas depuis tout jeune que je me suis mis dedans. C'était à l'IUT, pendant mes premières études supérieures. J'avais un ami qui s'habillait super bien, beaucoup mieux que moi. Ça m'a donné envie de mieux m'habiller. J'ai commencé à me documenter un peu sur Internet, sur comment bien s'habiller.
J'ai un côté un peu geek. Après, je suis allé sur des forums et j'ai vraiment digué (exploré ndlr) le sujet à 100% ».

Je voulais faire des t-shirts imprimés, mais je ne savais pas forcément faire de visuels 

Suite à ces recherches, Théo Wack se réoriente et rentre chez ESMOD, l'école de la mode à Lyon. Dans le parcours "Fashion Design", il apprend les bases du marketing, de la communication et de la finance. Pendant sa première année, l'envie d'entreprendre le démange : « Je voulais faire des t-shirts imprimés, mais je ne savais pas forcément faire de visuels ».

 

 

Donner du sens à la mode

C'est comme ça que naît "Bisart" en 2020. "Bis" pour le côté réutilisation et "art" pour le côté artistique. Le principe ? : « Je collabore avec des artistes qui me fournissent une œuvre. Cette œuvre, je vais l'imprimer à la main en sérigraphie, de manière artisanale, couleur par couleur.  J'imprime ça sur un tissu de seconde main qui est en fait un ancien drap. Après, je vais pouvoir le coudre sur les vêtements pour pouvoir porter sur soi l'œuvre de l'artiste.  Tout est signé, limité, numéroté », confie Théo, qui a appris à coudre pendant le confinement, sous les bons conseils de sa mère.

C'est indispensable d'avoir Instagram aujourd'hui ou d'avoir d'autres réseaux sociaux d'ailleurs. Je pense qu'aujourd'hui effectivement  pour une marque qui se lance  je vois difficilement comment elle pourrait faire sans [...] Mais c'est aussi super ingrat

La mode, et aussi le respect de l'environnement. Chez Bisart, presque toutes les pièces peuvent avoir une seconde vie : « Moi, je me bats beaucoup au quotidien pour pouvoir un peu éduquer le consommateur au fait qu'un vêtement vit, donc un vêtement qui est vintage, parfois de très très bonne qualité, oui, il peut avoir une petite tâche, un petit trou. Est-ce que pour autant, je devrais le jeter ?  Je ne pense pas, il y a beaucoup de choses à faire ».

Pour la sérigraphie, Théo travaille en collaboration avec l'atelier Unique en Série, qui forme à la sérigraphie. Un écosystème qui fonctionne depuis 5 ans et une aventure qu'il partage sur les réseaux sociaux : « C'est indispensable d'avoir Instagram aujourd'hui ou d'avoir d'autres réseaux sociaux d'ailleurs. Je pense qu'aujourd'hui effectivement  pour une marque qui se lance  je vois difficilement comment elle pourrait faire sans [...] C'est super ingrat aussi parce que parfois on est ultra dépendant de l'algorithme. Donc c'est important de justement ne pas avoir que les réseaux sociaux, moi j'ai vraiment fait attention à ça [...] J'ai fait un tour de France en 2023 où j'ai pu mettre toute ma marque dans une valise et un sac à dos et j'ai pris le train et je suis allé dans les grandes villes de France stockées à la porte des différents commerçants pour leur proposer de vendre et distribuer ma marque et ça mine de rien au final ça fait que ma marque est présente dans une dizaine, quinzaine de villes ».

Une vision et un concept qui portent leurs fruits : Bisart Vintage, c'est 2 400 vêtements vendus en 2024 !  

 

Quel talent ! · RCF Lyon
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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