L'entreprise EDP Renewables est productrice d'électricité bas carbone, à partir d'énergies solaires ou éoliennes. Elle compte 6 parcs éoliens, dans tout le Grand Est et bientôt trois parcs photovoltaïques. L'entreprise a fait le bilan de sa contribution à la transition énergétique, sur l’année 2024 : 150 000 MWh d’électricité bas carbone a été produite dans le Grand Est. Ce résultat permettrait de répondre à la crise climatique. Pourtant, il ne fait pas l’unanimité partout. Les désaccords persistent entre les promoteurs et les collectifs locaux. Ils continuent de lutter parallèlement contre la mise en place de ces fermes éoliennes ou centrales solaires.
Pour Julien Baillergeau, Responsable communication et gestion des parties prenantes de l’entreprise, la mise en place de parcs éoliens ou solaires, répondraient à la crise environnementale. Le réchauffement climatique est un “sujet de survie”. “A chaque unité de pétrole que nous consommons, nous réduisons nos chances de vivre sur la surface du globe”, affirme-t-il. “Nous avons besoin de faire la transition énergétique, entre les énergies fossiles vers les renouvelables”, ajoute-t-il.
Deux parcs éoliens ont été mis en place en Moselle, à Aboncourt sur Seille et à Manhoué. 21 000 MWh d’électricité bas carbone ont été produits sur ces deux sites, en 2024. Un peu plus de 10 000 foyers ont été alimentés par ces deux sites. “C’est un peu moins par rapport aux années précédentes”, affirme Julien Baillergeau. Pour l’instant, il n’y a pas de nouvelles initiatives envisagées sur ces deux lieux. Cependant, la situation peut évoluer, puisque des actions peuvent “se développer rapidement chaque année”, précise Julien Baillergeau.
EDP Renewables a également envie de diversifier ses ressources énergétiques en bas carbone, en mettant en place, un deuxième parc photovoltaïque. Il a été installé à Pont-à-Mousson, depuis la fin de l’année dernière, en plus d’un autre site, qui se trouve dans la Haute-Marne. Ce parc solaire aurait une durée de vie de 35 ans, selon Julien Baillergeau. Un troisième projet de ferme solaire sera envisagé au courant de l’année, dans le Grand-Est.
Julien Baillergeau n’a pas le souvenir d’avoir connu des réfractions très vives sur les initiatives qu’a voulu mettre en place l’entreprise. Pour lui, “si on considère que quelques personnes s’y opposent, sur une échelle locale, on trouvera toujours des mécontents dans n’importe quelle intervention d'aménagement ou d’énergie”.
Pourtant, certains opposants arrivent à faire annuler des projets éoliens ou solaires, en faisant pression. Depuis 2018, l’association Hêtre vit vent a également lutté contre la mise en place d’une douzaine d’éoliennes, dans la forêt de Freistroff. “On a informé la population de nos actions mais aussi les élus pour montrer l’incohérence de l’initiative. Ils ont ensuite délibéré contre”, explique Delphine Stègre, présidente de l’association. Ces actions ont fonctionné puisque le promoteur a annulé les démarches, en juin 2022. Hêtre vit vent soutient aussi d’autres collectifs opposants locaux de la région.
Il y a deux ans, le collectif Non aux Eoliennes à Brulange s’est formé. Selon Yves Noël, membre du mouvement, “une grande partie de la population s’est opposée” contre un parc éolien, qui devait être mis en place, aux abords du village. “Au sein de Brulange et un peu partout, des gens se plaignaient du bruit quasiment continu des éoliennes”, ajoute-t-il. L’autre problème était celui de l’huile de graissage des machines, qui s’échappait dans l’air ou dans les sols. “On a dénaturé nos paysages et nos patrimoines”, affirme Yves Noël.
61 éoliennes sont également installées sur l’ensemble des Vosges. Une trentaine d’associations et de collectifs sont présents, sur le territoire, selon Yves Melun, coordinateur du Collectif Vosges Horizon Durable. “Il s’en forme tous les jours”, ajoute-t-il. Certains de ces acteurs ont réussi à faire tomber des projets récents, comme celui de Solenval, en 2024, où il était prévu que des éoliennes soient mises en place. L’association citoyenne a fait pression. L’autre exemple est celui du rejet éolien à Darnieulles, par le collectif Darnieulles Anti-Éolien, en 2023.
Pour Yves Melun, il faut faire le bon choix, pour assurer la transition énergétique, en privilégiant plutôt l’hydraulique, la biomasse ou l’énergie solaire sur le toit et non sur le sol.
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