"Jaune, fushia... Les couleurs extraordinaires de Saint-Pétersbourg, c'est le choc visuel pour vous tous et pour les Russes!" C'est à travers un hommage à Saint-Pétersbourg que Vladimir Fédorovski règle ses comptes avec le soviétisme. Dans son "Dictionnaire amoureux de Saint-Pétersbourg" (éd. Plon), qu'il publie 25 ans après la chute de l'URSS et 100 ans après la révolution bolchevique, il redit combien la ville a été le symbole de l'ouverture à l'Europe de la Russie. Du temps des tsars.
Saint-Pétersbourg: le rêve d'un tsar, l'insolite d'une cité mystérieuse dont l'âme est russe et l'identité européenne. Vladimir Fédorovski a longtemps été diplomate, fortement engagé dans la perestroïka. Il est pour nous un pont entre la France et la Russie. "Qui peut nier que les grands noms de Saint-Pétersbourg, par exemple Dostoïevski ou Tchaïkovski font partie de la civilisation française comme réciproquement Balzac ou Stendhal font partie de la civilisation russe?" Pour l'écrivain, Saint-Pétersbourg est le "symbole de l'européanité de la Russie".
L'ouvrage de Vladimir Fédorovski est paru fin 2016, alors que l'on s'apprête à comémorer les 100 ans de la revolution bolchevique. Révolution qui a été pour l'écrivain "un suicide collectif", car elle "a coupé la Russie pendant 70 ans de l'Europe, et de cet héritage de Saint-Pétersbourg". Est-ce de la nostalgie quand il emprunte à Paul Valéry, le fameux "les civilisations ne sont pas immortelles"? C'est en tout cas "un cli d'œil à la France d'aujourd'hui, à l'époque qu'on vit", dit-il. Pour une vigilante ouverture au monde. Dans son "Dictionnaire amoureux", l'auteur fait des révélations sur 1991, et apporte de nouveaux éléments sur "la fin de la révolution".
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !