Vladimir Fédérovski et la passion de St Petersbourg
Vladimir Fédorovski"Jaune, fushia... Les couleurs extraordinaires de Saint-Pétersbourg, c'est le choc visuel pour vous tous et pour les Russes!" C'est à travers un hommage à Saint-Pétersbourg que Vladimir Fédorovski règle ses comptes avec le soviétisme. Dans son "Dictionnaire amoureux de Saint-Pétersbourg" (éd. Plon), qu'il publie 25 ans après la chute de l'URSS et 100 ans après la révolution bolchevique, il redit combien la ville a été le symbole de l'ouverture à l'Europe de la Russie. Du temps des tsars.
L'européanité de la Russie est à Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg: le rêve d'un tsar, l'insolite d'une cité mystérieuse dont l'âme est russe et l'identité européenne. Vladimir Fédorovski a longtemps été diplomate, fortement engagé dans la perestroïka. Il est pour nous un pont entre la France et la Russie. "Qui peut nier que les grands noms de Saint-Pétersbourg, par exemple Dostoïevski ou Tchaïkovski font partie de la civilisation française comme réciproquement Balzac ou Stendhal font partie de la civilisation russe?" Pour l'écrivain, Saint-Pétersbourg est le "symbole de l'européanité de la Russie".
1917-2017 • Il y a 100 ans, la révolution russe
L'ouvrage de Vladimir Fédorovski est paru fin 2016, alors que l'on s'apprête à comémorer les 100 ans de la revolution bolchevique. Révolution qui a été pour l'écrivain "un suicide collectif", car elle "a coupé la Russie pendant 70 ans de l'Europe, et de cet héritage de Saint-Pétersbourg". Est-ce de la nostalgie quand il emprunte à Paul Valéry, le fameux "les civilisations ne sont pas immortelles"? C'est en tout cas "un cli d'œil à la France d'aujourd'hui, à l'époque qu'on vit", dit-il. Pour une vigilante ouverture au monde. Dans son "Dictionnaire amoureux", l'auteur fait des révélations sur 1991, et apporte de nouveaux éléments sur "la fin de la révolution".
