Accueil
RCF Tout savoir sur les greffes et dons d'organes
Partager

Tout savoir sur les greffes et dons d'organes

Un article rédigé par Dominique Jaubert et Pascale Gateau - RCF Bordeaux,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Le Dr Bironneau, coordonnatrice pour l’Agence de la Biomédecine des prélèvements et greffes d’organes en Aquitaine et Limousin, est l'invitée de "Notre santé" sur RCF Bordeaux
Public domain pictures - Corps humain et ses organes internes Public domain pictures - Corps humain et ses organes internes

Les greffes d’organes sont le seul moyen aujourd’hui de remplacer un de nos organes malades lorsque la détérioration de son état annonce un arrêt définitif de son fonctionnement et donc de la vie. Ces greffes, initiées par les premières greffes de rein en 1960, puis de cœur, ont permis de sauver de très nombreuses vies et ont été un des grands progrès de la médecine au cours des cinquante dernières années, à tel point qu’actuellement, en France, près de 55 000 personnes vivent avec un organe greffé. Mais on pourrait faire encore mieux puisque beaucoup de patients sont en attente d’une greffe et que certains meurent faute d’avoir été greffés à temps.

Le Docteur Evelyne Bironneau, coordonne, pour l’Agence de la Biomédecine, l’activité de prélèvements et de greffes d’organes sur les territoires de l’Aquitaine et du Limousin. Elle est donc responsable des prélèvements d’organes dans un but de greffe. Au micro de Dominique Jaubert dans "Notre santé" sur RCF Bordeaux, elle nous éclaire sur les difficultés que les équipes médicales peuvent encore rencontrer et sur les textes officiels qui règlementent  ces prélèvements, dont, très récemment le décret no 2016-1118 du 11 août 2016, paru au journal officiel, relatif aux modalités d’expression du refus de prélèvement d’organes après le décès.

Lorsqu’une personne est déclarée en état de mort cérébrale, l’équipe médicale qui en a la responsabilité peut décider de prélever un ou plusieurs de ses organes en vue de greffe. Il s’agit toujours d’une décision urgente car il faut rechercher dans le fichier national un ou des receveurs potentiels, réunir et déplacer l’équipe de prélèvement qui est celle du lieu où se fera la greffe, prévenir le receveur et organiser les interventions de prélèvement d’une part et de greffe d’autre part. Le principe de la loi française est d’autoriser le prélèvement d’organes de toute personne en état de mort cérébrale, n’ayant pas exprimé de son vivant de refus. La situation la plus facile est celle où ce refus a été exprimé dans le registre national automatisé des refus de prélèvement ou, par écrit, sur un document daté et signé par son auteur (dûment identifié par l’indication de ses nom, prénom, date et lieu de naissance) et confié à un proche. La  difficulté survient lorsqu’aucune de ces deux conditions n’est remplie car il appartient alors à l’équipe médicale de demander à la famille si la personne a manifesté expressément de son vivant un refus de prélèvement d’organes. Dans ces circonstances douloureuses, cela est ressenti comme une demande d’autorisation faite à l’entourage familial qui peut-être vécue comme une responsabilité trop lourde. Une proportion encore assez élevée de familles refusent, de ce fait, le prélèvement.

La liste des personnes actuellement en attente de greffe au plan national est en train de s’allonger et l’augmentation des besoins est plus rapide que celle des greffons disponibles. Il est donc important d’expliquer et de surmonter cette réticence culturelle à un acte de solidarité éminemment altruiste.

A la lumière de cette émission, diffusée le mercredi 7 septembre à 11h30 et le samedi 10 septembre 11h00 sur RCF Bordeaux, chacun de nous pourra mieux préciser sa position personnelle vis-à-vis du don d’organe au cas où il serait amené par les circonstances de la vie à répondre à cette question : Dois-je accepter un  prélèvement d’organes sur l’un de mes proches pour permettre de sauver un malade en danger de mort ?

Après diffusion retrouvez ci-dessous notre émission en podcast.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don