Réouverture des piscines de l’Agglo du Puy : « Pour l’heure la décision n’est pas prise »
Fermées depuis plusieurs semaines en raison de l’épidémie de Covid-19, le flou demeure quant à la réouverture des piscines en public. Une question qui taraude les utilisateurs réguliers des bassins, le personnel employé (maîtres-nageurs, surveillants de baignade...) mais aussi les familles quand on sait que l’apprentissage de la nage est primordial pour les plus jeunes, le gouvernement ayant même communiqué il y a quelques mois ses intentions de densifier les séances aquatiques en maternelle.
Rouvertes depuis ce lundi en Italie, les piscines doivent rester fermées en France au moins jusqu’au 2 juin, date à laquelle doit s’achever la première phase du déconfinement. La suite ? Quelques bassins devraient être autorisés à ouvrir au cours de la première quinzaine de juin, à condition que les municipalités fassent appliquer des mesures de distanciation sociale très strictes et gèrent les flux différemment. Si cette phase de tests se passe bien, une ouverture plus large pourrait alors être envisagée par la suite.
Dans un avis rendu le 9 mars dernier, la Société française d’hygiène hospitalière (SFH2) relevait qu’ « aucune étude concernant la survie dus SARS-COV-2 dans l’eau de piscine n’est disponible à l’heure actuelle ». Et de noter que « l’eau ne semble pas un lieu propice pour la survie des virus » possédant une enveloppe, comme les virus grippaux ou les coronavirus. Les interrogations, et équations, convergent surtout sur l’organisation des espaces vestiaires, douches et autres lieux où se croisent les nageurs.
Michel Joubert, président de l’Agglomération du Puy-en-Velay, estime qu’il faut aujourd’hui « se poser la question de la réouverture de la Vague », l’une des 5 piscines communautaires du bassin du Puy :
Interrogé sur les pertes financières liées à la fermeture de l’établissement depuis mi-mars, Michel Joubert avance la somme de « plusieurs millions d’euros ». Et de prévenir : « On nous demande des soutiens en tant que collectivité de la part des artisans, des entreprises. Mais en même temps, nous avons des pertes. Donc nous allons avoir un jeu difficile à manager. Nous ne pourrons pas tout nous permettre ».
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