A partir du lundi 11 mai, tous les commerces pourront rouvrir, à l’exception des bars, cafés et restaurants. Une décision très attendue des commerçants, après huit semaines de fermeture.
Ils pourront donc rouvrir, à condition de faire respecter les gestes barrières dans la boutique, notamment la distance d’un mètre. Ils pourront également obliger leurs clients à mettre un masque pour rentrer dans le magasin.
C’est le choix qu’a fait le patron d’XY Boutique, un magasin de vêtements du centre-ville d’Angers. Depuis quelques jours, les vendeurs s’activent pour préparer le retour des clients en toute sécurité.
A l’entrée, il y aura une table avec du gel hydroalcoolique pour se laver les mains et des masques gratuits pour les clients qui n’en ont pas. « Je pense que les clients viendront avec des masques, donc on ne devrait pas trop avoir à en donner », espère Jérôme Allain, le gérant de la boutique.
La jauge du magasin sera limitée. « A priori, les directives pour nous, ce n’est pas plus d’une personne pour 16 m², donc ça fait cinq personnes maximum dans le magasin. Comme on est deux vendeurs, ça ne fait que trois clients. »
Il n’y aura pas de sens de circulation à l’intérieur de la boutique. « Nous on n’a qu’une seule entrée qui n’est pas très large, donc le sens de circulation se fait automatiquement : vous rentrez, vous allez au fond et vous revenez ! Ce sera à nous de veiller au respect des distances, mais il n’y aura pas de sens. »
Pour garantir ces distances, une seule cabine d’essayage sur deux sera ouverte. Chaque vêtement touché ou essayé par un client devra être mis en quarantaine. « A priori, c’est quatre heures dans un endroit isolé », précise Jérôme Allain.
« Ca veut dire aussi qu’il n’y aura pas de retouches rapides, donc ça c’est un peu handicapant pour nous mais bon, c’est comme ça. Il faudra que la retoucheuse attende quatre heures pour toucher les vêtements, parce que ce n’est pas facile de coudre avec des gants. »
Pour régler ses achats, tous les moyens de paiement seront acceptés, même les espèces. Le gérant n’a pas le choix. « Vous pouvez interdire les chèques, vous pouvez refuser les cartes bleues, mais les espèces, vous n’avez pas le droit. Donc on prendra les espèces, les cartes bleues aussi, forcément. »
Si la facture dépasse cinquante euros, ce qui est souvent le cas, les clients seront obligés de taper leur code. « Le terminal de paiement sera désinfecté à chaque passage, ainsi que la caisse », rassure Jérôme Allain.
Il ne manque plus que la vitre de plexiglas à la caisse et le marquage au sol pour que les clients gardent leurs distances dans la file, et les vendeurs seront prêts à accueillir les clients, munis de masques et de lunettes ou de visières.
L’inconnue pour le patron, c’est de savoir si les clients seront au rendez-vous dès lundi. Comme la boutique n’a pas pu rejoindre le site de vente en ligne Angers Shopping, débordé par la demande, elle sort de deux mois sans chiffre d’affaires, hormis les 1 300 euros de bons d’achat vendus à ses clients.
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