Le musée de l’École Rurale de Trégarvan interroge le rôle des animaux dans l’éducation

Des cabinets de curiosité marquent le parcours du visiteur pour exprimer le fait qu’autrefois, les enseignants rangeaient dans de grandes armoires et à bonne vue des élèves, des bocaux avec de petits animaux ou encore des plumes et des crânes. Ils apprenaient à identifier, à nommer et à trier les nuisibles selon leur utilité, surtout dans les campagnes. 

Les manuels scolaires avant la Seconde Guerre mondiale ont aussi diffusé des représentations biaisées des animaux, alimentant l'imaginaire des enfants en raison de leur comportement : le renard incarnait la ruse, le loup la cruauté. 

L'exposition montre aussi comment le colonialisme a pu justifier l’extermination de certaines espèces, comme le lion.

Longtemps pratiquée en classe, la dissection animale

Le musée traite également de la dissection animale, aujourd’hui supprimée pour certains animaux (comme les souris, depuis 2014), à l'exception des formations spécialisées. « Il n’y avait pas ce côté éthique qu’on essaie de transmettre aujourd’hui dans les écoles » se félicite Maëlle Corre, assistante d’exposition et de médiation devant un modèle anatomique de poule dont on peut retirer les organes.

Au Musée de l'Ecole Rurale de Trégarvan sont aussi montrées "dans leur jus" les deux anciennes salles de classes (datant des années 30 et 70) et les appartements des enseignants à l'étage. Faute d'élèves, l'école a fermé ses portes en 1974.