Avec La lumière de la pluie sur son visage, publié aux éditions « Le lion Z’Ailé », Manuel Verlange signe un roman bouleversant sur la transmission, l’écriture et l’amour filial. À la croisée de la fiction et du témoignage, il y retrace, à travers le prisme de la littérature, la relation fondatrice avec sa mère. Un texte intime qui inaugure la nouvelle collection « L’Authentique ».
Le roman suit le jeune Manuel, futur auteur, et sa mère Suzy, grande amoureuse de littérature. Dès l’enfance, celle-ci transmet à son fils le goût des livres et la conviction que « la littérature est plus forte et plus vivante que la vie ». Ensemble, ils se lancent un défi : écrire un roman, chacun de leur côté, dans une sorte de course joyeuse. Mais rapidement, ce concours tourne à l’angoisse pour Manuel, confronté à une panne d’inspiration.
Cette fiction, marquée par l’émotion, résonne fortement avec la propre histoire de l’auteur. Manuel Verlange dédie tous ses livres à sa mère, disparue avant la publication de son premier roman.
Il y a toujours eu une frustration énorme par rapport à ça, j’aurais été le plus heureux du monde à lui remettre un ouvrage physique entre les mains.
Initialement paru en 2020 sous le titre « Demain n’est pas certain », ce livre connaît aujourd’hui une seconde vie. Une réécriture assumée, presque nécessaire, pour l’auteur : "Retravailler un livre ressemble à une soirée passée entre amis où l’on regrette de ne pas avoir pu répondre ou dire ceci ou cela. Avec une réédition, c’est l’occasion de le faire, on rectifie la soirée !"
Ce travail de réécriture ne se limite pas à la forme. Il permet à Manuel Verlange d’approfondir ce qui fait le cœur du livre : l’amour des mots, hérité de sa mère, et la douleur de l’absence. Ce roman intime est aussi le premier titre d’une nouvelle collection des éditions Le lion Z’Ailé, baptisée L’Authentique. Un choix judicieux, tant le texte de Verlange s’inscrit dans cette quête de sincérité, entre fiction et vérité, entre invention et mémoire.
Car, comme le dit l’auteur lui-même : "Il n’y a pas plus vrai que ce que vous racontez."
Dans ce récit, la transmission littéraire est omniprésente. L’auteur confie avoir grandi dans une maison où « les murs étaient faits en livres », où la littérature était partout. Sa mère, grande lectrice, noircissait des cahiers et rêvait elle-même d’écrire, sans en avoir eu le temps.
De cette atmosphère baignée de mots est née chez Verlange une vocation précoce.
L’écriture fait partie de moi, elle m’a toujours accompagné.
La lumière de la pluie sur son visage est aussi un hommage vibrant aux écrivains qui ont marqué l’auteur. On y croise les noms de Françoise Sagan, Louis-Ferdinand Céline, Romain Gary, Antoine de Saint-Exupéry… Pour Manuel Verlange, parler de littérature, c’est avant tout partager des rencontres : "Les rôles d’un livre, c’est donner du plaisir et ouvrir les champs."
Lecteur insatiable, il lit jour et nuit, incapable de faire autrement. Son rapport au livre est total : vital, joyeux, transmissible.
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