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Les prêtres aînés : "Comment vivons-nous le ministère de prêtre retraité ?"

Les prêtres aînés : "Comment vivons-nous le ministère de prêtre retraité ?"

Un article rédigé par Abbé Jean-Pierre Guéry - RCF Lorraine Meuse, le 17 octobre 2025 - Modifié le 17 octobre 2025

Jeudi 9 octobre 2025, sept prêtres retraités du diocèse de Meuse, âgés de plus de 75 ans, se sont retrouvés à Benoîte-Vaux pour une journée d’échange et de réflexion. Entre questions pratiques sur leur quotidien et débats sur leur rôle au sein de l’Église, ces aînés ont partagé leurs défis : comment concilier engagement pastoral et nécessité d’innover face à la pénurie de prêtres ? Une rencontre qui interroge aussi l’accueil des prêtres étrangers et l’avenir de la communauté chrétienne.

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C'est une nouvelle situation qui s'annonce pour le prêtre retraité.
A l'âge de 75 ans ou pour une raison personnelle (santé, fatigue), l'heure sonne pour quitter une responsabilité de curé de paroisse et entrer dans un statut de prêtre aîné. Celui-ci, quoique en retraite mais sollicité par une paroisse, peut aider l'une ou l'autre communauté lors de célébrations de sacrements : eucharisties le dimanche en paroisse, sacrement des malades, eucharistie en hôpital, en prison, par exemple.

Des engagements demeurent lorsque le prêtre est en retraite.
Le prêtre retraité peut accompagner des personnes en Mouvements d'Action Catholique spécialisée en mission ouvrière, en monde rural plus précisément ; d'autres mouvements également comptent sur lui, comme les Equipes Notre-Dame, le Mouvement chrétien des retraités, Foi et Lumière. Certains Services d'Eglise font appel à eux, comme le CCFD Terre Solidaire, le Secours Catholique ou RCF ! Le prêtre retraité peut s'engager dans des lieux non confessionnels, comme par exemple l'AMATRAMI ou une chorale A Coeur Joie.

De par leur situation, les prêtres retraités posent plusieurs questions à l'Eglise.
Est-ce judicieux d'accepter de pallier ici et là au manque de prêtres ? Ne serait-ce pas au détriment d'une recherche d'autres formes d'animation à inventer et d'autres visages de responsables à créer ? L'implication généreuse des retraités retarde peut-être une prise de conscience des chrétiens comme celle des responsables d'Eglise.
La présence parmi nous de prêtres venus d'autres diocèses, notamment de pays africains est-elle suffisamment accueillie ? Leur expérience vécue en leur pays ne pourrait-elle pas nous éclairer ici ? Nous avons envie de leur dire : "apprenez-nous et enrichissez-nous de vos expériences" !

Jean-Pierre Guery
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