Les canards sauvages
Dans la grisaille d’un automne venteux, une bande de canards sauvages fend un ciel mélancolique avant de se poser près d’un vieux manoir gothique. Attirés par une lueur filtrant d’une tour, ils glissent silencieusement vers les eaux sombres, comme pour saluer, au cœur du vent et de la pluie, la présence humaine.
Canards ©PixabayLes canards sauvages
Par un temps grisâtre d’automne, lorsque la bise souffle sur les champs, que les bois perdent leurs
dernières feuilles, une troupe de canards sauvages, tous rangés à la file, traverse en silence un ciel
mélancolique. S’ils aperçoivent du haut des airs quelque manoir gothique, environné d’étangs, ils se
préparent à descendre : le cou tendu et l’aile sifflante, ils s’abattent tout à coup sur les eaux qui
retentissent. Guidés par une lumière qui brille à l’étroite fenêtre d’une tour, les voyageurs s’approchent
des murs à la faveur des roseaux et des ombres, et au milieu du murmure des vents et des pluies, ils
saluent l’habitation de l’homme.
François-René de Chateaubriand 1768-1848
Correction :
grisâtre : un accent circonflexe sur le « a » du suffixe péjoratif « âtre »
automne : mot difficile à écrire car on n’entend pas ce qu’on écrit
champs : le « p » permet d’écrire l’adjectif champêtre. Ne pas oublier la marque du pluriel (le « s »)
leurs dernières feuilles : l’ensemble (déterminant possessif, adjectif, nom) est au pluriel, bien sûr
rangés : participe passé employé comme adjectif, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel
il se rapporte, à savoir « canards », donc il est au masculin pluriel
traverse : le sujet de ce verbe est « une troupe », 3e personne du singulier
ils aperçoivent : une ritournelle à retenir : « je m’aperçois qu’apercevoir ne prend qu’un « p ». Ne pas
oublier la cédille sous le « c »
quelque manoir : signifie un quelconque manoir. D’où le singulier
environné d’étangs : l’adjectif se rapporte à « manoir », masculin, singulier. Il y a plusieurs étangs
tendu : participe passé employé comme adjectif, se rapporte à « cou », masculin, singulier
sifflante : adjectif verbal, donc « ante » et non « ente »
guidés : participe passé employé comme adjectif, se rapporte, à « voyageurs », masculin pluriel
milieu : ne prend qu’un « l »


Chaque mois, on reprend notre plume, comme au temps d'Alain Fournier, pour réviser notre orthographe avec la dictée que nous propose Christel Thibault.
L'occasion de revoir quelques règles grammaticales et l'orthographe méconnue de certains mots.
