Selon le producteur du spectacle, la demande a été faite en avril, sans réponse pendant des mois. La décision finale, reçue par mail, a été un choc pour l'équipe. "C'est extrêmement choquant," a déclaré Roberto Ciurleo, soulignant que le spectacle, bien qu'inspiré d'un personnage religieux, est une œuvre historique basée sur des procès-verbaux et non sur un point de vue religieux. Le rejet a soulevé des interrogations sur l'application de la laïcité.
Il fait remarquer que des œuvres inspirées de la chrétienté sont accessibles dans des lieux comme le Louvre, sans soulever de questions sur la laïcité. "Quand vous êtes devant le tableau de Vinci, Saint Jean Baptiste, vous ne posez pas la question de la laïcité," a-t-il mentionné. Le producteur a également abordé les difficultés à contester la décision, une procédure qui pourrait prendre jusqu'à 8 mois. Entretemps, des dizaines d'établissements scolaires souhaitant assister au spectacle sont laissés sans réponse. Il a exprimé son indignation non seulement pour le succès du spectacle, mais aussi pour le principe de la décision. "On ne peut pas décider pour les autres, c'est impossible," a-t-il insisté, affirmant que la laïcité devrait être respectée des deux côtés.
Il a également mis en lumière l'impact émotionnel et culturel du spectacle sur les jeunes spectateurs, soulignant qu'il s'agissait du premier spectacle musical pour beaucoup d'entre eux. La décision affecte non seulement l'économie du spectacle mais prive également ces jeunes d'une expérience culturelle importante. La question demeure : peut-on se passer du pass Culture ? Pour Roberto Ciurleo, bien que le spectacle ait connu un triomphe à Paris, l'absence du pass Culture complique l'accès pour les établissements scolaires, surtout pour un spectacle historique comme "Bernadette de Lourdes".
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