La dictée de RCF en Berry : Le départ des hirondelles (texte corrigé)
Chaque année, le départ des hirondelles marque la fin de l’été. Dans ce texte poétique, André Theuriet capte avec délicatesse l’instant suspendu où les oiseaux s’élancent vers d’autres cieux. Une dictée empreinte de nostalgie et de beauté naturelle.
Hirondelles ©PixabayLe départ des hirondelles
La dernière troupe, rassemblée sur le toit, le long des gouttières, attendait encore quelques compagnes dispersées. Et, pendant cette attente, les émigrantes jetaient leurs appels dans l'air calme. De minute en minute, par deux, par trois, les retardataires arrivaient. Et l'heure du départ était proche. Les appels cessaient. Un regard languissant du soleil tombait sur les nids vides. Comme soulevée par une rafale, la troupe s'enleva avec un grand frémissement d'ailes, monta en l'air comme une trombe, puis, sans hésitation, elle prit sa route en masse compacte, s'éloigna, se fondit dans l'air et disparut.
André Theuriet
départ : on retrouve le verbe "partir", d'où le "t" final
rassemblée : participe passé employé comme adjectif. Il s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Ici, c'est "troupe", donc féminin singulier.
toit : en cherchant un mot de la même famille, on trouve la lettre finale : toiture/toit
long : en cherchant un mot de la même famille, on trouve la lettre finale : longueur/long
quelques compagnes dispersées : l'ensemble est au féminin pluriel
Les verbes de la première partie de la dictée sont à l'imparfait. Terminaisons de l'imparfait pour tous les groupes : ais-ais-ait-ions-iez-aient. Pour trouver un sujet je pose la question "qui-est-ce qui ?" + le verbe. Ex : qui-est-ce qui "attendait" ? la dernière troupe, soit la 3e personne du singulier. Autre ex : qui-est-ce qui "jetaient" ? les émigrantes, soit la 3e personne du pluriel
cette attente : déterminant démonstratif, féminin singulier
leurs appels : déterminant possessif, masculin pluriel. De plus, à l'écoute, on entend la liaison
de minute en minute : c'est au singulier car cela signifie d'une minute à une autre. De plus à l'écoute, on entend qu'il n'y a pas de "s"
cessaient : il s'agit du verbe "cesser", difficile à prononcer ! Le "s" entre deux voyelles fait le son [z], il faut donc mettre deux "s"
regard : on peut former le verbe "regarder", d'où le "d" final
languissant : il faut un "u" entre le "g" et le "i" pour obtenir le son entendu. C'est un participe présent, donc "ant"
soulevée : participe passé employé comme adjectif. Il s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Ici, c'est "troupe", donc féminin singulier.
Les verbes de cette dernière phrase sont au passé simple. Il y a trois verbes du 1er groupe (s'enlever, monter, s'éloigner) dont les terminaisons sont ai-as-a-âmes-âtes-èrent. Puis trois verbes du 3e groupe : prendre (is-is-it-îmes-îtes-irent), se fondre (is-is-it-îmes-îtes-irent), disparaître (us-us-ut-ûmes-ûtes-urent)
un grand frémissement d'ailes : il n'y a qu'un seul frémissement mais plusieurs ailes
trombe : le "n" devient "m" devant "m, b, p"
sa route : déterminant possessif


Chaque mois, on reprend notre plume, comme au temps d'Alain Fournier, pour réviser notre orthographe avec la dictée que nous propose Christel Thibault.
L'occasion de revoir quelques règles grammaticales et l'orthographe méconnue de certains mots.
