La flamboyante nouvelle exposition du musée de la visitation de Moulins

En bas, une salle introductive consacrée à l'architecture des églises construites pour la Visitation au 19e

Il s'agit d'un parcours assez rapide, mais qui montre que les églises de la Visitation en France au 19e (Elles sont environ 70) sont presque toutes différentes. Il n'y a pas de plan particulier, tous les monastères se différencient suivant le lieu, suivant l'architecte, suivant le mécène, on constate différents styles. Une salle qui oscille entre néo-classique et néo-gothique sur l'ensemble du 19e siècle.

A l'étage, deux salles, deux ambiances

Jean Foisselon veut montrer que les styles évoluent. L'art décoratif influence aussi l'art liturgique. La première salle est consacrée à ce qu'on appelait le néo-classique. Certaines églises comme Annecy vont garder ce style même à la fin du 19e. Les artistes, les architectes s'en donnent à cœur joie pour inventer du mobilier qui va avec les murs. A cette époque, on créée des mobiliers, des calices mais aussi des chandeliers et des ensembles de matériels liturgiques qui vont être cohérents avec les murs de l'église. 

La dernière, et plus grande salle, est consacrée au style néogothique. Alors que le 19e est le siècle de nombreuses fondations de monastères, de sociétés, de couvents et que les séminaires sont pleins, il est nécessaire de faire fabriquer du mobilier que l'on peut trouver "sur catalogue" dès les années 1830, notamment avec la maison parisienne Poussielgue-Russand. Mgr De Dreux-Brézé, ancien évêque de Moulins, y commande d'ailleurs des pièces majeures pour son sacre à Notre-Dame de Paris en 1850. 

Des pièces liturgiques d'ici et d'ailleurs

La plupart des pièces présentées dans l'exposition proviennent des collections de "Regards sur la visitation" (RSV) mais il y a aussi des prêts des sœurs de la visitation de Paris le Monial, qui ont à cœur de conserver leurs objets et le mobilier qu'elles ont reçu en cadeau, notamment pour la béatification puis la canalisation de Marguerite Marie à la coque en 1864 et 1920, ce qui en fait un ensemble mobilier assez rare. Jean Foisselon et Gérard Picaud on a eu la chance de pouvoir accéder à leurs greniers et leurs réserves : De très belles pièces en parfait état ont pu être retrouvées.

Pratique. L'exposition est visible jusqu'au 21 décembre à l’Hôtel Demoret, 83 rue d'Allier à Moulins. Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h. Le dimanche et les jours fériés de 15h à 18h. exposition temporaire et permanente : 12€. Exposition temporaire seule : 5€.