Accueil
Jean Reno, invité d’honneur du 10e Festival de Comédie de Liège : « Je ne suis pas Poelvoorde ni Dany Boon, mais je me débrouille ! »

Jean Reno, invité d’honneur du 10e Festival de Comédie de Liège : « Je ne suis pas Poelvoorde ni Dany Boon, mais je me débrouille ! »

Un article rédigé par Pierre Germay - RCF Liège, le 6 novembre 2025 - Modifié le 6 novembre 2025

Invité d’honneur de la 10e édition du Festival International du Film de Comédie de Liège, Jean Reno a rencontré le public Liégeois lors de la soirée d’ouverture du Festival, ce mercredi 5 novembre, dans la magnifique salle du Forum de Liège qui accueillait plus de 1500 spectateurs pour la circonstance.

Jean Reno avec Jean-Marie Poiré et Jean-Marc Barr © Pierre GermayJean Reno avec Jean-Marie Poiré et Jean-Marc Barr © Pierre Germay

Rencontre avec le public du Forum de Liège

Un public liégeois ne s’y est pas trompé. La soirée, animée par Pierre-Emmanuel, alias PE, humoriste lauréat du Festival International du Rire de Liège, en 2015, valait vraiment le déplacement. D’autant que l’équipe du Festival avait réservé deux belles surprises à son invité d’honneur : la venue sur scène, à ses côtés, de Jean-Marc Barr, son partenaire du « Grand Bleu », et Jean-Marie-Poiré, le réalisateur des « Visiteurs ».

On ne présente plus Jean Reno, révélé par Luc Besson dans « Le Grand Bleu » en 1988, puis « Nikita » en 1990 et encore « Léon » en 1994, avant de connaître la reconnaissance du grand public, en 1996, avec la comédie culte « Les visiteurs » de Jean-Marie Poiré sous les traits du Comte de Montmirail, face à Christian Clavier alias Jacquouille la Fripouille.

Jean-Marie Poiré, l’invité surprise

À ce sujet, Jean-Marie Poiré se souvient, amusé : « On m’avait déconseillé d’enrôler Jean sous prétexte qu’il n’était pas un acteur comique, qu’il n’était pas drôle. Authentique ! Entre Jean (Reno) et Christian (Clavier), l’alchimie était extraordinaire, ça a marché du premier coup ». Et Jean Reno d’ajouter : « Je ne suis pas Poelvoorde ni Dany Boon, mais je crois que je me débrouille plutôt bien ! ».

Pas en mesure de rejoindre son ami Jean Reno à Liège, Christian Clavier avait envoyé une brève vidéo dans laquelle il regrettait de ne pouvoir être à ses côtés, à Liège, pour partager une bonne bière blanche avec lui ! « On a dû tourner quatre à cinq films ensemble, se souvient Jean Reno. Et je garde le délicieux souvenir de très bonnes tables partagées ! »

Jean-Marc Barr, l’autre invité surprise

De sa collaboration avec Jean-Marc Barr dans le cultissime « Grand Bleu », Jean Reno retient d’abord la sortie ratée du film à Cannes : « Libération avait titré « Le grand plouf », Luc était prêt à sauter par la fenêtre. Mais le film a quand même remporté un énorme succès en salles, car c’est le spectateur qui a eu le dernier mot. Ce film-là, c’est le public qui l’a fait ».

Sa carrière américaine

Jean Reno ne s’est pas contenté d’une carrière française. Il a aussi connu le succès aux États-Unis à l’affiche, entre autres, de « French Kiss », un « Mission Impossible » aux côtés de Tom Cruise, « Rollerball » « Godzilla », le « Da Vinci Code » de Ron Howard ou encore « La Panthère rose » soit dans des registres aussi variés que la comédie sentimentale, le thriller d’action, le film catastrophe ou la comédie pure et dure.

Mais c’est sa collaboration avec Robert De Niro à l’affiche d’un film sous-estimé, « Ronin » de John Frankenheimer, en 1998, qui l’a le plus marqué. Jean Reno a alors cette remarque étonnante : « J’aime jouer avec des acteurs qui ont le même nombre de lettres dans leur prénom et dans leur nom ! ». Ce qui est bien le cas de Robert De Niro !

Jean Reno se rappelle alors l’ambiance sur les plateaux de tournage Outre-Atlantique : « C’est plus solitaire là-bas. Sur un tournage, on ne va pas frapper à la porte de la caravane d’un autre acteur pour faire causette, pour faire plus ample connaissance. Il y a des agents partout qui font barrage, c’est très réglementé. C’est plus froid, plus impersonnel et bien moins sympa que chez nous ».

Un Taureau d’Or d’honneur

Jean Reno a reçu ce mercredi soir un taureau d'or d’honneur pour l'ensemble de sa carrière : « Qu’est-ce que ça me fait ? Je trouve que ces marques de reconnaissance, ça sent un peu le sapin ! Je ne peux pas garder tout ça pour moi, je me demande toujours comment je peux rendre tout cet amour ».

C’est alors l’actrice Marie-Anne Chazel qui fait son apparition par vidéo sur le grand écran du Forum pour demander à son ami Jean Reno quels sont ses trois films préférés dans sa longue filmographie : « Je ne sais pas répondre à pareille question. Je n’aime pas regarder en arrière. Ce qui compte le plus, à mes yeux, ce sont les rencontres. Ce sont elles qui restent pour moi, pas les films. Par contre, je me souviens très bien des films de mon enfance. Mais pas des miens ».

« La Belgique ? Un pays où je me sens bien »

Enfin, avant d’inaugurer rue Pont d’Avroy, la dalle à son nom, Jean Reno a confié aimer notre pays : « Je suis très heureux de mon passage en Belgique, pays que j’apprécie. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est un pays où je me sens bien. C’est un peu comme en amour : on aime quelqu’un, mais on ne sait pas toujours expliquer pourquoi ».

Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.