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De son jardin jusqu'au Brésil, deux nouvelles expositions au musée de Grenoble

De son jardin jusqu'au Brésil, deux nouvelles expositions au musée de Grenoble

Un article rédigé par Justine Verger - RCF Isère, le 16 avril 2025 - Modifié le 16 avril 2025
Focus sur l'actualité en IsèreDe son jardin jusqu'au Brésil, deux nouvelles expositions au musée de Grenoble

Jusqu’au 6 juillet, le Musée de Grenoble fait la part belle au peintre brésilien José Antônio da Silva et au thème “Le Jardin pour refuge” à travers une exposition autour du tableau “Les Soleils, jardin du Petit Gennevilliers” de Gustave Caillebotte, prêté par le Musée d’Orsay. Des œuvres qui résonnent différemment à l’heure des bouleversements climatiques. 

José Antônio da Silva, Le Renversement, 1949, Collection Marta et Paulo Kuczynski, © José Antônio da Silva (Crédit photographique : Alexandre Santos Silva)José Antônio da Silva, Le Renversement, 1949, Collection Marta et Paulo Kuczynski, © José Antônio da Silva (Crédit photographique : Alexandre Santos Silva)

Au premier abord, les couleurs vives sautent aux yeux. Ce sont des peintures joyeuses, énergiques. Pourtant, l'œuvre de José Antônio da Silva, présentée au Musée de Grenoble jusqu’au 6 juillet, est bien plus que cela. Peintre brésilien majeur de son époque, ses tableaux mettent en lumière la dure réalité sociale du monde paysan. Dans le même temps, une exposition parallèle a été réalisée autour du tableau “Les Soleils, jardin du Petit Gennevilliers” de Gustave Caillebotte, prêtée par le Musée d’Orsay dans le cadre de l’opération nationale “100 œuvres qui racontent le climat”. Le thème “Le Jardin pour refuge” est mis à l’honneur à travers des peintures de Claude Monet ou encore Georgette Agutte : deux expositions qui font écho au climat et au retour du printemps.

José Antonio da Silva, artiste autodidacte et engagé

On le surnomme le “Van Gogh brésilien”. Apprécié pour ses qualités de coloriste, le peintre a plusieurs points communs avec son homologue néerlandais. Pour cause, Van Gogh a inspiré José Antônio da Silva à la fin des années 40 grâce au pointillisme. Connu pour son style joyeux, ce dernier se caractérise par une approche autodidacte de la peinture, qu’il exerce à partir de 1931. Il représente les plantations intensives et les paysages détruits de la campagne brésilienne à laquelle il est attaché. Au cœur du Musée de Grenoble, ce sont une quarantaine de ses tableaux qui sont exposés à l’occasion de la saison France-Brésil 2025.

“Le jardin pour refuge”

Pour l’opération nationale “100 œuvres qui racontent le climat”, le Musée d’Orsay fait voyager sa collection à travers la France. C’est dans ce cadre que le musée de Grenoble accueille le tableau “Les Soleils, jardin du Petit Gennevilliers” de Gustave Caillebotte, une des toiles les plus ambitieuses de l’artiste par sa taille. “Dans ce jardin, il a fait pousser des tournesols qui sont assez inquiétants, assez impressionnants, et qui évoquent pour nous aussi la question de la persévérance, le tournesol ayant capacité à pousser dans des sols un peu délicats.” explique Sophie Bernard, conservatrice en chef du Musée de Grenoble. 
A celle-ci ont été ajoutées six autres toiles de la collection du musée, réalisées par des peintres comme Claude Monet ou Georgette Agutte.

La nature mise en lumière

Que ce soit les peintures de da Silva ou les œuvres présentées dans “Le jardin pour refuge”, elles résonnent toutes avec la nature et ce qui gravite autour : destruction, mondialisation mais également repos. “Le jardin, c'est aussi un lieu où on peut se protéger, où on peut se retrouver” dit Sophie Bernard. 
A l’aune de notre époque, ces deux vitrines ont pour but de questionner le visiteur sur les enjeux climatiques. “Aujourd'hui, on fait la guerre, on détruit le monde [...]. Il faut arrêter avec tout ça et peut-être retourner à l'art pour qu'on trouve un chemin plus sain.” espère Emilio Kalil, commissaire général au musée.
 

Infos pratiques : 

“José Antônio da Silva (1909-1996) : Pintar o Brasil” et “Le Jardin pour refuge” jusqu’au 6 juillet 2025 au Musée de Grenoble 
Entrée libre et gratuite

Focus Isère
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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