Du mardi 8 au jeudi 10 octobre 2019, Angers accueille le premier congrès international de la simulation multisecteur. 150 professionnels venus de 30 pays planchent sur les applications de la simulation dans différents domaines.
Ça va de la médecine aux transports, en passant par l’industrie, l’architecture l’exploration spatiale… Dans le hall du Centre des congrès, une trentaine d’entreprises présentent leurs outils de simulation, dont les applications sont très variées.
Grâce à un casque de réalité virtuelle, l’entreprise angevine Twin Medical permet à des médecins de simuler, fraise à la main, une mastoïdectomie, une délicate opération qui touche à l’os de l’intérieur de l’oreille, à partir de cas de vrais patients, dont le scanner est numérisé en 3D. « Au-delà de la formation, c’est un outil idéal pour l’entraînement et la répétition chirurgicale du geste », souligne Jérôme Esteves, le patron de Twin Medical.
« C’est-à-dire que je vais pouvoir, avant l’intervention chirurgicale, insérer les données de mon patient dans le simulateur, explique-t-il, et venir tester des stratégies d’abord, des stratégies thérapeutiques, anticiper des difficultés, des choix d’instruments, pour, une fois au bloc opératoire, gagner en efficacité d’une part, et donc en temps opératoire, mais également en sécurité pour le patient. »
La simulation sert également dans le domaine du nucléaire. Le groupe Intra pilote des drones et des robots pour intervenir à distance en cas d’accident nucléaire. Il a recours à un simulateur de poste de pilotage, fait de quatre écrans et d’un boîtier de commande.
« Nous avons des engins qui vont de 6 kilos à 50 tonnes et qui ont un coût élevé, bien évidemment, raconte Philippe Kessler, le directeur d’Intra, donc avant de mettre dans les mains d’un jeune pilote des engins de plusieurs centaines de milliers ou de millions d’euros, nous utilisons la simulation. Elle sert dans le cadre de la formation mais aussi du perfectionnement, avec différents scénarios de plus en plus difficiles dans le temps. »
Dans un tout autre domaine, l’application Archistoire se sert de la simulation pour mettre en valeur le patrimoine, avec des balades en réalité augmentée. « Quand on arrive à un point d’intérêt, on va sortir son smartphone, scanner son environnement à 360°, et des éléments d’information contextuelle vont apparaître », explique Ameline Coulombier, commerciale chez Archistoire.
« Ça peut être des fiches de contenus, des images d’archive, qui vont créer une fenêtre temporelle. On va pouvoir voir dans le passé à quoi ressemblaient les lieux, ou au contraire voir à quoi ça ressemblera plus tard, si on a des projets de rénovation urbaine. On va aussi pouvoir rentrer à l’intérieur de certains bâtiments inaccessibles au public, se téléporter à l’intérieur pour voir ce qu’il y a derrière les murs… » L’application gratuite Archistoire permet déjà de visiter Toulon, d’autres villes devraient suivre prochainement.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !