40e Festival International du Film Francophone de Namur : la vitrine du cinéma francophone, malgré les coupes budgétaires.
Vitrine de tout ce qui se fait de mieux pour le moment en matière de cinéma venu de tout l’espace francophone, le Festival International du Film Francophone de Namur, plus connu sous l’abréviation de FIFF, ouvrira ses portes ce vendredi 3 octobre.
Le logo de la 40é édition du FIFFCinéma belge en ouverture
Et c’est à un film belge que reviendra le privilège d’ouvrir cette quarantième édition du Festival : « Les Baronnes » de Mokhtaria Badaoui et Nadil Ben Yadir, un film qui nous emmène sur les pas de quatre grands-mères de Molenbeek qui se mettent au théâtre et bouleversent la vie de leurs familles et de leur quartier.
La compétition
Parmi les treize films présentés en compétition, citons pêle-mêle « Animal Totem » une comédie de Benoît Delépine, « On vous croit » de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys, l’histoire d’une femme qui se bat pour la garde de ses enfants, « Les enfants vont bien » de Nathan Ambrosioni avec Camille Cottin et Juliette Armanet, ou « Les filles du ciel » un drame signé Bérangère MacNeese.
D’autres films nous viennent de Cannes : il en va ainsi de « La danse des renards » de Valéry Carnoy, un film belge sur un jeune boxeur, présenté à la Quinzaine des Cinéastes, et de « Nino » de Pauline Loquès, un film français très remarqué à la semaine de la critique sur un jeune homme confronté au cancer.
Le jury
Qui dit compétition, dit jury. Un jury présidé, cette année, par Lotfi Achour, réalisateur, scénariste et producteur franco-tunisien, entouré notamment d’Amélie Bonnin, la réalisatrice française qui a fait l’ouverture de Cannes, en mai dernier, avec « Partir un jour ».
Le Festival propose aussi l’une ou l’autre avant-première, hors compétition, dont « L’affaire Bojarski » de Jean-Paul Salomé, l’histoire d’un ingénieur polonais réfugié en France pendant la Seconde Guerre mondiale, impliqué plus tard dans un trafic de fausse monnaie ; et « Muganga, celui qui soigne », le portait du médecin congolais prix Nobel de la Paix en 2018, incarné à l’écran par Isaach de Bankolé.
Coupes budgétaires
Comme chaque année, le Festival de Namur est aussi fait de rencontres avec le public, de séances scolaires et de divers ateliers : pour plus d’informations, connectez-vous sur le site officiel du Festival de Namur : www.fiff.be
Signe des temps de crise financière à tous les étages, le FIFF souffre lui aussi de coupes budgétaires : c’est ainsi qu’au lieu de présenter des films en compétition sept jours durant avant de proclamer le palmarès le huitième et dernier jour, le Festival 2025 se décompose en deux temps : du vendredi 3 au mardi 7 octobre, seront projetés les films en compétition avec proclamation du palmarès le mercredi 8 au soir ; tandis que les deux derniers jours, le jeudi 9 et le vendredi 10 seront l’occasion pour tous de voir ou revoir les films primés.
La nostalgie des invités
Côté invités, ce sera aussi vache maigre, tant les acteurs ou réalisateurs annoncés ont des noms méconnus du grand public. Surtout si, en ce quarantième anniversaire, on se met, nostalgique, à se souvenir des invités prestigieux des trente-neuf éditions précédentes : Emmanuel Béart, Jean Rochefort, Patrice Leconte, Fabrice Lucchini, Cécile de France, Vanessa Paradis, Romain Duris, François Ozon, Michel Piccoli, Philippe Noiret, Josiane Balasko et tant d’autres encore.
Mais ne boudons pas notre plaisir de découvrir tout au long de cette semaine des films et des comédiens qu’on ne verrait peut-être jamais sans le Festival de Namur.
