Les Israélites dans le désert de Carl Philipp Emmanuel Bach

Composé en 1769,  soit deux ans après la mort de son parrain Georg Philipp Telemann en 1767,  à Hambourg,  cet oratorio fut entendu le 1° novembre  de cette même année 1769, lors de l’inauguration de l’ église Lazareth Kirche de l'hospice municipal de Hambourg. Un sermon fut prononcé entre les deux parties. Le livret est d’un personnage important de l’époque, Le Chanoine Daniel Schiebeler, célèbre homme de lettres qui mourra deux ans plus tard à seulement 30 ans.
La fin du livret  est inachevée et c’est probablement Carl Philipp Emmanuel qui écrira les 3 derniers numéros. Il sera publié en 1775 sous forme d’oratorio. Carl Philipp Emmanuel va préciser  qu’il pourra être exécuté  non seulement pour des occasions solennelles à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Eglise, simplement à la gloire de Dieu et sans porter ombrage aux différentes confessions. Peut être pensait-il à la salle de concerts par opposition à l’Eglise.
Les Israéliens dans le désert est une oeuvre typique de de l’Empfindsamkeit, c’est à dire à la recherche de l’expression des sentiments en réaction à l’oppression des Lumières. c’est une période entre le baroque et le classicisme.
Les interprètes seront la « Corona et Capella Coloniensis », un ensemble  de Cologne fondé en 1954 pour jouer la musique des compositeurs au plus près de la conception des oeuvres. Elle sera dirigée par John Eliott Gardiner, Hans Martin Linde et William Christie comme dans l’enregistrement que je vous propose.