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RCF "Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables" Sainte Thérèse 3/5
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"Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables" Sainte Thérèse 3/5

Un article rédigé par Madeleine Vatel - RCF Hauts de France, le 1 juillet 2020  -  Modifié le 27 février 2024
Mémoires de nos pères • RCF Hauts de France "Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables" Sainte Thérèse 3/5
Sainte Thérèse raconte comment elle décide de prendre le chemin de sainteté. A son époque, qui est celle des inventions, elle fait le parallèle avec un ascenseur.
DR DR

Extrait du Manuscrit C - 3 r°, de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : Si quelqu’un est TOUT PETIT qu’il vienne à moi » (Pr 9,4). Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! » (Is 66,12-13) Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux « chanter vos miséricordes. (Ps 89,2).

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RCF Hauts de France - Mémoires de nos pères
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Mémoires de nos pères • RCF Hauts de France

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