Dry january

Un article rédigé par Sandrine Broutin - RCF, le 5 janvier 2024  -  Modifié le 14 mars 2024

L’initiative du Dry January, dit "Janvier sobre" veut proposer à chacun de s’interroger sur sa consommation d’alcool en prenant tout simplement un peu de distance avec ce dernier. Du 1er janvier au matin jusqu’à la fin du mois, les participants ne prennent pas une goutte d’alcool !

Le "Dry January", ou janvier sans alcool, est un moyen de mieux maitriser sa consommation. Le "Dry January", ou janvier sans alcool, est un moyen de mieux maitriser sa consommation.

A l’origine de cette initiative, une britannique qui lance ce projet en 2012 avec l’association Alcohol change UK. Depuis, de nombreux autres pays ont rejoint le mouvement. En France, c’est un collectif d’une vingtaine d’associations, mais aussi des municipalités, des mutuelles, des laboratoires de recherche, qui portent la campagne de com’ de l’opération. Preuve que la question concerne un large éventail de réalités !

La place sournoise de l'alcool dans notre quotidien

Concrètement, on ne gagne rien... Et beaucoup à la fois ! L’enjeu est vraiment la prise de conscience de la place, parfois sournoise, de l’alcool dans nos vies. De fait, la campagne n’est pas du tout axée sur les risques, les chiffres et les conséquences de l'excès d’alcool. Il ne s’agit pas de stigmatiser ou de faire peur. Mais plutôt de réaliser que, surtout dans notre pays qui associe “savoir vivre” et dégustation de bon vin”, nos consommations ne sont pas toujours ajustées. Le remarquer c’est essentiel !

Mais, si vous voulez parlez de gain… ils sont évidents ! Il y a même aujourd’hui des applications qui ont été développées pour, au fil des semaines, voir le nombre de calories non pris, l’argent économisé, l’évolution de la qualité de sommeil… etc.

Alcool et santé mentale ne font pas bon ménage

L’alcool a des effets néfastes qui viennent altérer le fonctionnement de certains neurotransmetteurs. Il faut bien comprendre que la consommation d’alcool, qui peut être perçue comme un recours contre l'anxiété, va en réalité conduire à une détérioration de la santé mentale et à un engrenage bien pire que le stress initial. Le sommeil en premier lieu sera altéré. Et bien évidemment, pour les personnes dont la santé mentale est fragilisée, l’alcool est une tentation palliative dangereuse.

41 000 décès sont attribuables à l’alcool par an

Ses effets antidépresseurs se manifestent certes à court terme mais sur la durée, une consommation excessive peut nuire sérieusement à la santé et à l’équilibre psychologique. En témoignent les chiffres de Santé publique France ! 41 000 décès sont attribuables à l’alcool par an ! C’est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac. Ça fait réfléchir quand même ! 

Des repères de consommation "raisonnables"

La dernière campagne publique incitait à ne pas dépasser 10 verres par semaine… c'est-à-dire deux verres par jour, mais pas tous les jours ! Et puis, pour certaines populations, il faut s’interdire l’alcool, comme pour les femmes enceintes par exemple. Les personnes qui suivent un traitement médical, notamment pour des troubles mentaux, doivent s’assurer de sa compatibilité avec l’alcool qui peut atténuer l’efficacité des médicaments ou en diminuer l’élimination. Donc, selon l’expression consacrée, l’alcool, c’est toujours avec modération… et parfois, c’est non !

 


La consommation d’alcool en France
Pour se faire aider : Alcool Info services France et 0980 980 930 
Lien entre santé mentale et consommation d’alcool : https://www.alcool-info-service.fr/alcool/consequences-alcool/risques-long-terme


 
 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale

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