Var : qui pour succéder à Nathalie Bicais au poste de maire de la Seyne-sur-Mer ?
La désormais ex-maire de la Seyne-sur-Mer Nathalie Bicais a écopé de 18 mois de prison avec sursis, de 20.000 euros d'amende et de 5 ans d'inéligibilité avec effet immédiat. L'élue Les Républicains laisse donc un siège vacant, occupé pour le moment par sa première adjointe Christine Sinquin, un mandat par intérim. Demain, son successeur sera désigné par le Conseil Municipal. Un vote a bulletins secrets, dont l'issu est loin d'être évident.
Nathalie Bicais, maire de la Seyne-sur-Mer du 5 juillet 2020 au 19 mai 2025. Crédit Photo : Thibault Sarrazin.Qui sera le ou la nouvelle maire de la Seyne-sur-Mer, deuxième plus grande ville du Var ?
C'est une question qui se chuchote dans le département, après la condamnation de Nathalie Bicais. La désormais ex-maire de la Seyne a écopé d’une peine d’inéligibilité de 5 ans pour prise illégale d'intérêts.
Alors, c’est l’heure de trouver un successeur… Et ce ne sont pas les seynois qui voteront, mais bien les élus du Conseil Municipal. La raison ? Cette nouvelle élection se déroule avec plus de deux tiers du conseil municipal encore place. Si ce n’était pas le cas, les Seynois seraient retournés aux urnes.
La décision se fera demain, en séance du Conseil Municipal de la Seyne-sur-Mer. Une élection à bulletins secrets entre élus de la ville, pour savoir qui remplacera, au moins jusqu’en mars 2026, Christine Sinquin, maire par intérim car première adjointe sur la liste de Nathalie Bicais.
Jo Minniti et Jean-Pierre Colin favoris
A 24 heures de ces élections, deux personnages politiques du département sont perçus comme favoris pour succéder à Nathalie Bicais.
D’abord, la majorité municipale, sous bannière Les Républicains, a annoncé son candidat : Joseph Minniti dit "Jo", 83 ans, adjoint chargé de la politique portuaire. Il assure que prendre la succession de Nathalie Bicais n’est pas une volonté carriériste et souhaite avant tout faire parvenir son équipe municipale au bout de son mandat, c'est-à-dire en mars 2026, prochaine échéance municipale.
Et puis il y a le candidat “propulsé”, ici par Renaud Muselier. Dans un communiqué, le président de la région PACA soutient ouvertement Jean-Pierre Colin. Ancien premier adjoint de Nathalie Bicais, c’est leur coalition qui avait permis aux Républicains de briguer la mairie de la Seyne-sur-Mer en 2020. La relation s’est ensuite consumée : l’ancienne édile lui reprochait des positions et propos "de droitiers". En janvier 2023, Jean-Pierre Colin distribue dans les boîtes aux lettres seynoises une lettre ouverte qui incrimine le fonctionnement de la mairie. Il abandonnera son écharpe d'adjoint en mai 2023, en même temps que 4 autres élus.
Une rumeur qui prend de l’ampleur en interne, et même parmi la majorité : Jean-Pierre Colin pourrait cocher toutes les cases, notamment celle de la réélection potentielle en mars 2026.
Pour le moment, les partis de gauche ou du Rassemblement National n'ont pas proposé de candidats.
