"Une Visite Si Capitale" : une comédie-promenade pour redécouvrir Namur

Il ne s’agit pas d’un spectacle comme les autres. Une Visite Si Capitale est une comédie-promenade musicale et burlesque, où le public, équipé de casques audio, traverse les ruelles et bâtiments emblématiques du vieux Namur, guidé par une troupe de comédiens et un musicien. L’expérience, d’une durée de deux heures, mêle dialogues, bruitages et musiques dans une déambulation déjantée.

De l’église Saint-Loup à La Nef, on croise en chemin Baudelaire, Félicien Rops, Cécile de France, François Bovesse, ou encore un sosie vocal de Jacques Brel. Une balade fantasque qui fait découvrir ou redécouvrir des lieux parfois oubliés, des jardins en fleurs, et un amour profond pour la ville. "La culture est un ciment social", rappelle l’auteur, convaincu qu’il faut inventer de nouvelles formes de spectacle pour reconnecter le public à l’art.

il ne faut pas oublier qu’on vit dans une ville magnifique

Une déclaration d’amour (et d’humour) à la ville

Entre sabres lasers, chamailleries loufoques et scènes musicales, la pièce ne se prend jamais trop au sérieux. "C’est une vraie comédie ! Ce n’est pas un spectacle prise de tête", insiste Belvaux. À travers les personnages, se dessine une satire tendre et pertinente de la vie culturelle namuroise : un bourgmestre chauvin, un chanteur de rue exploité, un directeur artistique élitiste, et une militante du folklore populaire...

Le spectacle interroge : qu’est-ce que la culture ? Est-elle un bien de consommation ? À quoi sert-elle, et qui en décide ? Une réplique claque : "pas de sculpture à un million d’euros tant qu’il n’y aura pas d’argent pour chauffer la ludothèque de Plomcot !"

Namur 2030 en ligne de mire

Au-delà de son humour, Une Visite Si Capitale s’inscrit dans un objectif sérieux : accompagner la candidature de Namur au titre de Capitale européenne de la culture 2030. Pour Bruno Belvaux, l’annonce du bourgmestre fut un déclic. "C’est une idée magnifique. Namur a tant à montrer : ses peintres, ses églises, ses monuments." Et de citer Victor Hugo, qui voyait en l’église Saint-Loup "la plus belle du nord de l’Europe".

Le spectacle devient alors un véritable état des lieux artistique et citoyen, une manière de dialoguer avec les habitants sur ce qu'a été Namur, sur ce qu'elle est aujourd'hui et sur ce qu'elle pourrait être demain. 

Et Bruno Belvaux voit loin. Il imagine déjà Une Visite Si Capitale revenir chaque année, jusqu’à l’échéance européenne de 2030. Et pourquoi pas, d’ici là, une version en anglais pour les visiteurs internationaux ? Car selon lui, si Namur décroche le titre, ce type de spectacle (tout comme la richesse culturelle de la ville) pourrait devenir un véritable atout touristique et culturel, mais aussi un levier économique majeur pour toute la région.

En attendant, le rendez-vous est donné jusqu’au 4 juillet. Pour rire, marcher, écouter, et redécouvrir une ville… qui ne demande qu’à briller.

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