Un tableau du monastère de Cimiez à Nice va partir pour restauration
Le plan de restauration des retables des Brea du couvent de Cimiez à Nice se poursuit. Les panneaux de "La descente de La Croix" vont quitter le monastère ce 20 novembre 2025 pour une cure de jeunesse.
Par Édouard Hue (User:EdouardHue) — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28708321C'est un événement pour ce tableau tant il passe de temps dans l'église Notre-Dame de l'Assomption: le Brea "La descente de La Croix" va quitter l'église du monastère de Cimiez à Nice, pour une restauration. Et elle s'avère très utile. Sophie Costamagna, conservatrice déléguée des antiquités et objets d'arts à la Ville de Nice confirme que "l'œuvre n'était pas en bon état sanitaire". Depuis 2012, ce Brea "a été recouvert de papiers de soie que l'on vient coller sur la couche picturale". Par ce procédé, on évite à la peinture de se décoller et disparaître à jamais. Un procédé que l'on peut voir sur cette photo (Ville de Nice) ci-dessous.

Examen complet pour l'oeuvre
"La descente de la Croix" va donc être transporté au Centre Interdisciplinaire de Conservation et de Restauration du Patrimoine qui se trouve à Marseille et qui va réaliser "tous les examens possibles, comme un hôpital avec un scanner". Mais avant ce diagnostic, le tableau "va être mis en poche" pour "supprimer des bêtes qui pourraient être dans le bois". Lors de cette étape qui peut durer deux mois, "l'œuvre est privée d'oxygène" explique Sophie Costamagna.
Une étude à la Sherlock Holmes
Ce passage au Centre Interdisciplinaire de Conservation et de Restauration du Patrimoine va permettre aussi d'en savoir plus sur cette œuvre. "Ça va être une étude à la Sherlock Holmes" explique la conservatrice niçoise. une fois les différentes retouches successives des panneaux recensée, le comité scientifique des œuvres de Brea va se rassembler. Sophie Costamagna rappelle que "chaque restauration est un cas, chaque fois, ce sont des belles surprises et on sait que l'on part pour une année d'études diagnostiques, et en toute logique, ensuite, sur 18 mois de restauration". Rien de trop long pour ce tableau du XVème siècle.
