Trente et un prêtres diocésains en silence, c'est quelque chose !

D'autant que ce silence marque, à mon sens, notre disponibilité au chemin qui nous est proposé par le Père Antonio, Libanais, carme d'Avila.  
De fait, en regardant et en écoutant la grande Thérèse* je suis renvoyé à la vie que le Seigneur me donne pour y trouver son amitié et accueillir la mission qu'Il renouvelle.
Teresa, au XVI° siècle, sous le regard suspicieux des inquisiteurs espagnols, a réformé la branche féminine et la branche masculine d'un ordre religieux : le Carmel. Il faut regarder comment elle a fait !
En fait, elle a laissé faire, elle s'est laissé faire par le Seigneur :
Dans sa relation à Dieu cette femme découvre sa dignité. Elle perçoit que son Dieu est un Dieu proche, l'Ami avec qui elle peut entrer en relation par la prière. Elle connaît ainsi ce qu'elle est. Aimée de ce Dieu qui renouvelle tout, elle fait l'expérience d'une vie transformée qui la conduit inévitablement à se mettre en marche, en mission : La Madre est appelée à témoigner de ce que son Seigneur et Ami fait pour elle et elle veut permettre à d'autres, en  commençant par ce qu'elle appelle "ses filles", de vivre cette intimité avec le Seigneur qui transforme tout, ici et maintenant. Ce n'est pas la peine d'aller voir si la prairie d'à côté a une herbe plus verte, c'est là où nous sommes qu'il faut transformer le monde.
La Santa fondera 17 couvents en Espagne et la réforme du carmel se répandra rapidement dans toute l'Europe et dans le monde entier.
 Découvrir Dieu comme un ami proche, entrer en relation avec Lui dans la prière qui me révèle ce que je suis et me fait entendre les appels, témoigner de cette source de renouvellement et permettre à d'autres de s'y abreuver. Un vrai chemin pour prendre au sérieux le baptême reçu.
 
Gérard Faure