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Travail invisible

Travail invisible

 - Modifié le 5 avril 2018
En consultant mon calendrier, je constate qu’aujourd’hui, le 5 avril, c’est la Journée mondiale du travail invisible. Diable de quoi s’agit-il ? Et si mon travail était invisible ?
Pascal HausherrPascal Hausherr

Le "travail invisible" concerne surtout les femmes. Cette formule même de « travail invisible » qui va, j’en suis certain, finir par entrer dans nos dictionnaires, est en effet une notion toute récente qu’ont voulu mettre en avant des Canadiens, ou plutôt des Canadiennes, qui ont lancé pour le 5 avril 2018 cette Journée mondiale. En principe l’Afeas, c’est-à-dire l’Association féminine d’éducation et d’action sociale, association québécoise, avait décrété au départ que ce serait premier mardi de chaque mois d’avril, mais c’était il y a deux jours, sans doute une manière d’insister par deux fois.

Alors que signifie « travail invisible » ? Rien de louche ou de honteux, c’est certain. Il ne s’agit pas plus du travail dit au noir, formule qui fait référence au travail au départ effectué la nuit et payé de la main à la main. Non, il faut ici se reporter au cadre familial et penser aux épouses, aux mamans, dont le travail est méconnu et nulle part comptabilisé.  Cette notion vient du Québec et de l’Afeas qui depuis 2001 valorise le travail que les femmes exécutent au foyer, mais aussi dans l’entreprise de leur conjoint, travail non rémunéré dit invisible, celui aussi des parents auprès de leurs enfants et de leurs proches qui sont âgés. Voilà qui concerne beaucoup de femmes, et je pense à mon épouse qui pour le dernier livre, Pleins feux sur les dictionnaires, m’a beaucoup aidé au moment de faire l’index, c’était du travail invisible en effet. Bon le fait que je m’occupe beaucoup de ma Maman de 96 ans, c’est aussi un travail invisible, effectué avec bonheur, mais voilà au Québec, ils ont comptabilisé cela économiquement. Avec même des calculs demandés à l’ONU… C’est du sérieux.

L'ONU évalue à onze mille milliards de dollars américains la valeur annuelle du travail invisible non rémunéré des femmes à travers le monde. Vite, vite, je vais offrir dès ce soir un énorme bouquet à mon épouse et continuer de faire la vaisselle. C’est que j’ai encore des livres avec des index à faire.

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