Transat Jacques Vabre. Fabrice Amédéo, courir pour la science.
Dimanche 7 novembre, quatre-vingt bateaux et cent-soixante marins vont s'élancer du Havre au départ de la 15ème Transat Jacques Vabre. Le Segréen Fabrice Amédéo y participe. Un voyage qui ne sera pas seulement un défi sportif.
Il y a du changement cette année pour cette Transat Jacques Vabre 2021, si les concurrents vont bien s'élancer du Havre, ils tenteront de rejoindre la Martinique et non pas le Brésil. Une arrivée aux Antilles, grande première dans l'histoire de la Route du Café.
A bord de son monocoque « Nexants - Art & Fenêtres » et en compagnie de son binôme Loïs Berrehar, Fabrice Amédéo espère pouvoir terminer dans le top 10 de la course. Son bateau, construit en 2016, ne pourrait pas faire face à ceux, plus récents, nés pour participer notamment au dernier Vendée Globe.
« Le Vendée Globe, c'est un Paris-Dakar, la Transat Jacques Vabre ressemble plus à un sprint, détaille Fabrice Amédéo. Là, les différences de vitesse vont vraiment se voir. Néanmoins, l'océan réserve toujours des surprises. » conclu-t-il.
Dans sa catégorie, vingt-deux équipages sont au départ.
Réchauffement climatique et microplastiques.
Le skipper n'aura pas qu'un objectif sportif en tête, cette course aura également une visée scientifique. Son bateau sera équipé de deux capteurs océanographiques. Le premier va mesurer le CO2, la salinité et la température de l’eau. Le second est un capteur de microplastique.
« Ces données vont aider la communauté scientifique à mieux comprendre les conséquences du réchauffement climatique sur les océans et l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère. » explique le Segréen.
Deux capteurs qui vont fonctionner 24h/24h.
"Les scientifiques ont un intérêt particulier pour le gyre de l'Atlantique Nord (connu sous le nom du 7ème continent), donc la zone de convergence pour les microplastiques, résume Fabrice Amédéo, ça va permettre de mieux connaître les teneurs de microplastique de cette zone et de mieux la localiser."
Avec un poids supplémentaire d'une cinquantaine de kilos, ce matériel pourrait pourtant handicaper les chances du sportif. Il n'en a cure.
« Aujourd’hui un marin ne peut pas faire comme si de rien n'était, les océans vont mal. Avec ce projet, j'amène humblement ma contribution à l'immense édifice de tout ce qu'il faudrait faire pour changer les choses ".
Fabrice Amédéo que vous pourrez entendre lundi 8 novembre sur notre antenne à partir de 19h15 dans l'émission "Sur tous les terrains" présenté par Bastien Lallier.
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