Si le nom Rouvière reste il est complété par celui de Suzanne Lefort-Rouquette, débarquée en tant qu’ambulancière à Cavalaire, dans le Var, le 20 août 1944.
Son visage s'affiche désormais sur la façade de l'établissement. Ce dernier porte désormais aussi son nom : le lycée Rouvière, à Toulon, est officiellement renommé lycée Rouvière-Suzanne Lefort-Rouquette. Une initiative de la Région pour rendre hommage, à travers un établissement dans chaque département, à une figure du débarquement de Provence à l'occasion l'an passé de son 80e anniversaire.
"Ce n'est pas une pancarte sur un mur, c'est un symbole fort", affirme François de Canson. Suzanne Lefort-Rouquette, décédée à 101 ans en août dernier, près de 70 ans jours pour jours après avoir débarquée à Cavalaire, dans le Var, le 20 août 1944 en tant qu’ambulancière, est pour le maire de La Londe-les-Maures et vice-président de la collectivité régionale un exemple "de bravoure, de franchise et de vaillance. Une femme qui n'a pas voulu rester à regarder la nuit tomber sur son pays".
Elle ne s'est jamais posée les limites que la société tente d'imposer
Des valeurs qui seront désormais transmises aux plus de 1 400 élèves du lycée estime Nicolas Rougier, son proviseur. "Nous ne formons pas simplement des élèves de part leurs connaissances. Nous formons des citoyens. Le travail qu'ils ont mené autour de Madame Suzanne Lefort-Rouquette permet de développer un esprit critique, une réflexion".
A l'occasion de ce changement de nom, une centaine d'élèves a participé à l'élaboration de deux expositions, sur le débarquement et Suzanne Lefort-Rouquette, ainsi qu' à un film sur son histoire. "Elle ne s'est jamais posée les limites que la société tente d'imposer. Je retiens également sa détermination", commente Naïs, élève en terminale. "Cela me donne envie de garder cette détermination pour mes projets dans la médecine", renchérit Adem, l'un de ses camarades.
"Le fait que des lycéens s'emparent de ces sujets de mémoire, elle aurait adoré", se réjouissent Jacques et Hugues Lefort, deux de ses petits-fils, présents à l'occasion de cette cérémonie. "Grand-mère n'aurait pas été fière d'elle-même mais elle était fière de ce qu'elle représentait, de l'engagement de jeunes à sa suite. Elle a passé beaucoup de temps à transmettre cette idée que l'on peut être fier de la France et que la France doit être fière de nous". Le restant de sa vie, Suzanne Lefort-Rouquette s'est consacrée aux autres à travers différentes associations comme l'Association générale de prévoyance militaire, la Croix Rouge ou encore l'Association nationale des femmes d'officiers de carrière.
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