L'association pro-vie Alliance VITA organise un happening à 18 h 45 ce lundi 12 mai sur la place de la Liberté à Toulon pour s'opposer à la création "d'un droit à l'aide à mourir" alors que les députés entament ce même jour les débats sur le projet de loi fin de vie.
Objectif : interpeller les passants par une image forte. Alors que les députés entament dans l'après-midi de ce lundi 12 mai l'examen de deux propositions de loi sur les soins palliatifs et sur l'aide à mourir, un an après l'interruption du débat sur la fin de vie du fait de la dissolution de l'Assemblée nationale, l'association pro-vie Alliance VITA organise un happening à 18 h 45 place de la Liberté à Toulon ainsi que dans de nombreuses autres villes en France dans le cadre de sa campagne « On veut des soins, pas l’euthanasie ! »
"Notre système de santé est en très mauvaise forme. Nous pensons qu'avant de vouloir légiférer sur des sujets aussi importants que l'euthanasie ou le suicide assisté, il faudrait d'abord que nos concitoyens puissent être soignés correctement", explique Mathilde Masson. Pour la déléguée départementale de l'association dans le Var, "il est antinomique de vouloir légiférer à la fois sur les soins palliatifs, qui permettent à la personne de mieux vivre sa fin de vie, et de l'autre côté de vouloir abréger ses jours".
D'après un rapport de la Cour des comptes, seule la moitié des malades susceptibles de recevoir des soins palliatifs peuvent aujourd’hui en bénéficier. Ces derniers sont théoriquement garantis depuis 1999. Si le gouvernement a lancé l'an dernier un plan de développement sur 10 ans de ce type de soins, ses effets sont pour l'heure limités. Le gouvernement espérait que chaque département dispose d'une unité hospitalière de soins palliatifs d'ici fin 2025 mais seuls 9 des 22 départements qui en sont dépourvus s'en seront dotés d'ici la fin de l'année.
Pour Alliance VITA, ces difficultés d'accès aux soins palliatifs font craindre des choix par défaut. "Les personnes en situation de fragilité, maladie de longue durée ou de handicap, par peur qu'on ne prenne pas bien soin d'elles et pour ne pas peser sur leurs entourages ou les soignants, peuvent se dire qu'il est préférable d'en finir. On le constate dans les pays qui ont déjà légalisé l'euthanasie ou le suicide assisté", insiste Mathilde Masson pour qui il sera aussi très difficile de faire respecter les garde-fous qui devraient encadrer l'accès à l'aide à mourir.
Les propositions de loi sur la fin de vie devraient être soumises au vote des députés le 27 mai prochain.
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