Les images insoutenables circulent depuis mardi 4 avril dernier sur les réseaux sociaux. On y voit des morts, des personnes allongées sur le sol, suffoquant. Parmi elles, de nombreux enfants. Autour de ces victimes, des sauveteurs s’affairent, pour les arroser, et prodiguer premiers soins et massages cardiaques.
Ces images auraient été tournées après un bombardement du régime de Bachar el-Assad et de son allié russe. Un bombardement chimique effectué dans le Nord-Ouest du pays, sur un fief tenu par les rebelles, Khan Cheikhoun. Le bilan est lourd. Au moins 72 civils tués et plus de 170 blessés. Du côté des forces gouvernementales syriennes et de la Russie, on affirme que ce bombardement visait un entrepôt terroriste contenant des substances toxiques.
Des éléments qui ne satisfont pas l’opinion internationale et les Nations-Unies. Une réunion d’urgence a été organisée au Conseil de sécurité de l’ONU, où un projet de résolution condamnant l’attaque, déposé par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Ce texte appelle à une enquête rapide et complète sur l’attaque en Syrie.
Il demande à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) de présenter ses conclusions sur l’attaque de Khan Cheikhoun. Il appelle également la Syrie à fournir tous les documents nécessaires tels que les plans de vol des avions au moment des faits. Mais alors que les forces du régime nient en bloc être responsables de ce que certains diplomates qualifient déjà de crime contre l’humanité, des groupes rebelles syriens ont d’ores et déjà promis de se venger.
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