Les Nations-Unies tirent la sonnette d’alarme. L’aide humanitaire n’arrive pas à parvenir à de nombreuses populations, principalement celles situées dans les villes assiégées, en plein cœur du conflit qui oppose le régime de Bachar el-Assad aux forces rebelles, Etat islamique compris. Le régime syrien avait jusqu’au 1er juin pour autoriser le passage de convois humanitaires, ce qu’il a fait pour les villes de Daraya et de Mouadamiya.
Mais de nombreuses villes assiégées sont isolées, et manquent cruellement d’accès à l’eau et à la nourriture. D’où cette réunion en urgence, vendredi, à New-York, du Conseil de sécurité de l’ONU, qui veut tenter de trouver un moyen d’acheminer cette aide humanitaire, autrement que par camion, ce qui s’est révélé quasiment impossible pour certaines zones du pays.
Les Nations-Unies envisageraient de faire parvenir l’aide humanitaire par hélicoptère, avec des parachutages sur les zones assiégées par le régime de Damas. Une mesure qui semble diviser dans les couloirs du siège de l’ONU. Certains diplomates estiment en effet qu’il est trop tard pour penser pouvoir acheminer cette aide.
Se pose également la question du danger pour les aéronefs. Tous enfin espèrent que cette réunion d’urgence accentuera un peu plus la pression sur le régime syrien, qui, malgré le peu de volonté qu’il met à aider les populations, semble être la seule partie de ce conflit à réagir aux demandes de l'ONU.
Mariah Al Abdeh, activiste syrienne et directrice de l’ONG Women Now for Development:
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