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Surprise à La Rochelle : à moins d'un an des élections municipales, le maire Jean-François Fountaine annonce sa démission

Surprise à La Rochelle : à moins d'un an des élections municipales, le maire Jean-François Fountaine annonce sa démission

Un article rédigé par Tanguy Sanlaville - le 6 juin 2025 - Modifié le 6 juin 2025

Coup de tonnerre à La Rochelle  : après deux mandats, le maire Jean-François Fountaine a annoncé avoir remis sa démission au préfet de Charente-Maritime. Elle devrait être effective mardi 10 juin. 

Jean-François Fountaine a créé la surprise en annonçant sa démission, effective dès le 10 juin. @RCF17Jean-François Fountaine a créé la surprise en annonçant sa démission, effective dès le 10 juin. @RCF17

Devant un parterre de journalistes, Jean-François Fountaine a créé la surprise vendredi 6 juin en annonçant sa démission. Maire de La Rochelle depuis 2014, il a fait savoir qu'il avait déposé sa démission au préfet de Charente-Maritime et qu'elle serait effective le mardi 10 juin. A moins d'un an des municipales, l'ancien régatier avait savamment entretenu le flou ces derniers mois concernant sa candidature. 

Catherine Léonidas en intérim jusqu'au 16 juin

"J'ai pris la décision de ne pas être candidat aux prochaines élections municipales" a d'abord annoncé Jean-François Fountaine, après être revenu brièvement sur les débuts de son engagement à la mairie avec Michel Crépeau. Il a ensuite assuré que, pour "aider au mieux" et pour que "notre beau navire continue sur son cap", il lui fallait passer la main. C'est donc sa première adjointe Catherine Léonidas qui assurera l'intérim, avant que la majorité municipale n'élise en interne un candidat ; c'est en effet le conseil municipal du 16 juin prochain qui déterminera la prochaine personne à occuper le poste de maire de la Rochelle, Jean-François Fountaine martelant à plusieurs reprises l'importance d'un vote. 

Pas question pour autant pour le désormais futur ex-maire de se positionner derrière un candidat. Jean-François Fountaine a ainsi assuré qu'il n'allait pas donner de consignes de votes et qu'il n'avait pas de "dauphin". "D'autres sauront rassembler", a-t-il ajouté par la suite : "quand je tourne une page, je la tourne ; on ne peut pas être et avoir été". Interrogé sur le délai très court pour élire un candidat au sein de la majorité municipale, l'homme politique a affirmé que, l'équipe municipale travaillant ensemble depuis cinq ans, les élus "n'auront aucune difficulté à se positionner pour l'un ou pour l'autre". Le candidat ainsi élu devrait également être la tête de liste des prochaines élections municipales, en mars 2026. 

L'ancien chef d'entreprise restera tout de même conseiller municipal, sans délégation, puisqu'il a annoncé conserver également son poste de président de la Communauté d'Agglomération. "Ce serait maladroit de changer l'organigramme de l'agglomération", assure Jean-François Fountaine, qui ne souhaite pas "faire de coupure brutale". 

Falorni fustige une "vraie-fausse démission"

Propulsée maire par intérim, Catherine Leonidas a salué Jean-François Fountaine, affirmant qu'"émotionnellement, [c'était] assez fort" et que c'était "un petit peu étourdissant" d'occuper ce poste de maire, même pour une courte période. Interrogée sur une possible candidature, la première adjointe a botté en touche, mais a semblé pencher vers le "non". Elle a notamment insisté sur la complexité de la tâche et le besoin de "se questionner sur ses capacités". Une manière d'envoyer un message aux ambitieux ? 

En face, la réaction d'Olivier Falorni ne s'est pas faite attendre. Pas encore officiellement candidat pour la mairie, l'actuel député de la 1ère circonscription de Charente-Maritime a fustigé sur la chaîne C17 "une vraie-fausse démission" : "c'est assez étrange, il me semble y avoir un petit peu panique à bord [...] on sent bien que le navire est en train de sombrer". "Quand on démissionne, on démissionne franchement, définitivement", a taclé Olivier Falorni, qualifiant la manœuvre de Jean-François Fountaine de "tripatouillage". 

 

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