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Strasbourg: "le terrorisme n'est pas musulman" rappelle Mohamed Zaidouni

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 17 décembre 2018
Les musulmans de France réagissent au lendemain de l'attaque terroriste qui a coûté la vie à quatre personnes, à Strasbourg.
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Au lendemain de l'attentat de Strasbourg, la radicalisation au sein des musulmans de France se pose une fois encore. Entre méfiance et amalgames, difficile pour les musulmans de France de trouver leur place au sein de la société. Pourtant, certaines voix de l'islam le rappellent : le terrorisme n'est pas musulman.

"Personne ne peut accepter la barbarie. Ce n’est pas naturel. Si nous sommes sur cette terre, c’est pour instaurer la paix et la concorde. Aucune personne digne de ce nom ne peut accepter ce qui est inacceptable" explique â€‹Mohamed Zaidouni, président du Conseil régional du culte musulman de Bretagne.

Parmi les victimes de Cherif C., il y a un musulman. "Les victimes ce sont d’abord des humains qui n’ont rien demandé à personne. Ils ont le droit de vivre, comme tout le monde. Moi qui interviens dans les prisons, je tiens à appeler tout le monde à la responsabilité, les hommes religieux comme les personnalités politiques. Notre pays  traverse des moments difficiles" ajoute-t-il.

Pour Mohamed Zaidouni, "le terrorisme n’est pas musulman. Il n’est pas catholique, il n’est pas juif. Il est barbare. Cela n’a rien à voir avec les valeurs, avec nos religions, et nos convictions. Nous sommes en face d’un fléau. Il n’y a pas que les prisons. Aujourd’hui on essaie de mener un débat au sein des prisons, avec les moyens du bord. L’islam est une chance pour la France, comme le catholicisme. Si on arrive à intégrer les musulmans comme citoyens à part entière, on arrivera à une avancée significative. Le problème, c’est le rejet de l’autre. Si on rejette l’autre, alors il se radicalise".

Concernant la révision de la loi de 1905, Mohamed Zaidouni conclut en affirmant que les musulmans n’ont jamais demandé cela. "Nous sommes attachés à la France et aux valeurs de la République. Nous demandons que nos associations, nos lieux de culte, soient pris en conscience comme tous les autres cultes. On ne demande pas une faveur, ni une exception, mais que nous soyons considérés comme les autres" conclut-il.
 

Mohamed Zaidouni, président du Conseil régional du culte musulman de Bretagne:

 

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