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Statue de Jeanne d’Arc à Nice : le Conseil d’État saisi par le ministère de l’Intérieur

Statue de Jeanne d’Arc à Nice : le Conseil d’État saisi par le ministère de l’Intérieur

Un article rédigé par Léna De Quillacq - RCF Nice Côte d'Azur, le 26 septembre 2025 - Modifié le 26 septembre 2025

L’avenir de la statue de Jeanne d’Arc à Nice est désormais entre les mains du Conseil d’État. Après la contestation de son absence de mise en concurrence par l’ex-préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, le ministère de l’Intérieur s’est pourvu en cassation.

Une cérémonie organisée par la mairie de Nice lors de la Saint Jeanne d'Arc le 30 mai dernier à Nice - RCFUne cérémonie organisée par la mairie de Nice lors de la Saint Jeanne d'Arc le 30 mai dernier à Nice - RCF

Le sort de la statue de Jeanne d’Arc à Nice sera tranché par le Conseil d’État, saisi en dernier recours par le ministère de l’Intérieur. Cette statue monumentale en bronze doré, réalisée par l’atelier Missor pour 170.000 € hors taxes, a été installée à l’automne dernier devant l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, dans le quartier de Borriglione. Commandée par la régie publique Parcs d’Azur, elle n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres ni d’une mise en concurrence.

Une bataille politico-judiciaire

Saisi par l’ex-préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh (aujourd’hui secrétaire général du ministère de l’Intérieur), le tribunal administratif de Nice avait jugé la procédure illégale et ordonné le retrait de la statue. Mais la régie et le maire, Christian Estrosi, refusent de la déboulonner, transformant ce contentieux en affaire politique et symbolique.

Une exception artistique

En appel, la cour administrative de Marseille a donné raison à la régie Parcs d’Azur et à l’atelier Missor, considérant que la statue niçoise relevait d’une exception artistique ne nécessitant pas de mise en concurrence. Si la justice a relevé une irrégularité dans la commande publique, elle n’a pas jugé cette faute suffisamment grave pour imposer le déboulonnage.

Dernière manche judiciaire  

Mais le ministère de l’Intérieur s’est pourvu en cassation : le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative, devra trancher définitivement. D’ici là, la statue reste en sursis. Parallèlement, une enquête pénale pour soupçons de “favoritisme” est toujours en cours, avec des perquisitions déjà menées dans les locaux de la régie des parkings.

 

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