Mardi 3 juin, au ministère de l’Agriculture, l’organisation du Sommet de l’Élevage tenait sa conférence de presse de présentation de la 34ᵉ édition. Le salon auvergnat entend conserver la recette qui fait son succès, tout en apportant des nouveautés.
C’est devenu une habitude depuis plusieurs années : l’organisation du Sommet de l’Élevage tient sa conférence de presse à Paris, au ministère de l’Agriculture. Une preuve de l’importance prise par ce salon. Autre indice de taille : près de 700 journalistes se sont connectés à distance pour en savoir plus sur ce rendez-vous incontournable.
Une nouvelle dimension attestée également par les chiffres : 120 000 visiteurs, dont 6 000 venus de l’international, 1 750 éleveurs, plus de 2 000 animaux. Bref, le temps d’une semaine, la Grande Halle d’Auvergne devient la capitale mondiale de l’agriculture.
Et quel est son secret ? C’est simple : chaque intervenant au micro parle de « convivialité ». Loin d’être un simple mot-valise, c’est un moment que les éleveurs affectionnent particulièrement. Comme une pause dans une année bien remplie, avec des rencontres, des échanges, et des soirées qui font aussi la renommée du salon. Voilà peut-être ce qui fait la différence avec le Salon de l’Agriculture, davantage tourné vers le grand public.
Mais qui dit salon professionnel dit aussi échanges et mise en valeur. Pour cela, le Sommet de l’Élevage est la plateforme idéale. Chaque année, les syndicats de races se bousculent pour organiser leur concours national au Zénith d’Auvergne. En 2025, deux concours nationaux sont prévus : celui de la Simmental et celui de la Charolaise. Cette dernière est d’ailleurs la race mise à l’honneur sur l’affiche officielle.
Et puisqu’on parle d’invité d’honneur, le pays à l’honneur cette année est le Maroc. Comme souvent, le Sommet vit au rythme des dynamiques géopolitiques mondiales. Dernièrement, les relations avec le royaume se sont réchauffées. À tel point qu’un stand de 170 m² sera installé dans la grande halle, et qu’une importante délégation marocaine fera le déplacement, menée par le ministre de l’Agriculture en personne. Rien d’anodin, quand on sait que l’agriculture représente 14 % du PIB marocain, et emploie près de 40 % de la population active.
Le Sommet de l’Élevage continue de se présenter comme le premier salon mondial de l’élevage durable. Il s’appuie notamment sur un stand dédié, reconduit cette année, pour aborder les enjeux du changement climatique et de la durabilité des ressources. Ce virage, amorcé depuis plusieurs années, se concrétise aussi à travers le programme de conférences. L’une d’elles sera particulièrement attendue en octobre prochain : celle de Jean-Marc Jancovici, partisan assumé de la décroissance.
Enfin, une nouveauté de taille est à noter : l’événement a désormais un nouveau dirigeant. Exit Fabrice Berthon, commissaire du salon depuis ses débuts, qui cède sa place à Benoît Delaloy. Ce dernier était jusqu’ici responsable du pôle international.
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