Treize soldats français de la force Barkhane sont morts lundi en fin de journée, au Mali, dans la collision accidentelle de deux hélicoptères, un Cougar et un Tigre, durant une opération de combat contre des jihadistes. Il s’agit de l’un des bilans humains les plus lourds enregistrés par les armées françaises depuis l’attentat du Drakkar, en 1983, au Liban.
Ces soldats étaient issus du 5ème régiment d’hélicoptères de combat de Pau pour sept d’entre eux. Quatre militaires provenaient des rangs du 4ème régime de chasseurs de Gap. Un soldat provenait du 93ème régiment d’artillerie de montagne de Varces. Et un dernier soldat était issu des rangs du 2ème régime étranger de génie de Saint-Christol, dans le Vaucluse.
Interrogé sur RCF, l’abbé Christian Venard, aumônier militaire, a tenu à exprimer sa tristesse et sa compassion. "On partage ça parce que le grand public a parfois du mal à comprendre. Les armées sont une grande famille. Tout le monde se sent concerné".
Il ajoute qu'"aujourd’hui encore des hommes et des femmes sont prêts à s’engager au service de la patrie. Ce n’est pas une entité conceptuelle. C’est la terre sur laquelle habitent nos compatriotes. C’est très fort pour notre société individualiste. Ce n’est pas dans l’air du temps. C’est un témoignage fort".
"Qu'elle qu'ait été la foi de ces hommes, ou leur absence de foi, j'ai la conviction intime que par ce sacrifice, ils sont comme incorporés dans le grand sacrifice de Jésus. C'est pour moi un grand réconfort. J'aurai du mal à avancer dans cette vie d'aumônier militaire, qu'au moment de la mort, ils n'aient pas rencontré celui qui a dit qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour celui qu'on aime" conclut-il.
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