Sembadel : le radar météo rehaussé, une nouvelle servitude arrive

La fin d’un conflit qui dure depuis 2017. Le radar météorologique de Sembadel va bien être rehaussé. Les travaux seront finis “à la fin de l’année 2026” explique le préfet de Haute-Loire Yvan Cordier. Concrètement, “le radar va passer de 24 mètres à 50 mètres” poursuit le représentant de l’État. Une solution a donc été trouvée pour contenter tout le monde : les propriétaires forestiers et Météo France. Il faut dire que l’outil est indispensable “pour mesurer l’intensité des pluies, notamment lors des épisodes cévenols, il œuvre donc à la protection de la population” souligne Yvan Cordier.

Problème : depuis plusieurs années, 25 % de son rayon d’action est inutilisable à cause de la présence d’arbres dans les 2 premiers kilomètres autour de l’implantation du radar. Concrètement, avec ce chantier, le radar de Sembadel sera le plus haut de France, précise les services de Météo France. Le permis de construire vient d’être déposé, les travaux de gros œuvre vont débuter en mars 2026. L’organisme météorologique en profite pour moderniser l’outil. Ce dernier dispose d’un rayon d’action de 180 kilomètres autour de Sembadel et fait partie des 33 radars de Météo France.

Une convention pour faire respecter la servitude aux propriétaires forestiers

Le coût du projet est estimé à 2,7 millions d’euros, “financés à 100 % par l’État” souligne Yvan Cordier. Mais attention, si l’État accepte de mettre la main à la poche pour sortir de ce conflit, ce n’est pas sans de nouvelles restrictions. Une nouvelle servitude va être instaurée. En clair, les nouvelles règles à respecter pour les propriétaires forestiers. “Dans un périmètre de 200 mètres autour du radar, les arbres ne devront pas excéder 41 mètres de haut. Et dans un périmètre de 2 kilomètres, 45 mètres de haut” explique Yvan Cordier.

Et le préfet prévient : pas de changement possible. Si d’ailleurs les propriétaires forestiers ne respectent pas cette servitude, “l’État utilisera des moyens de police pour faire respecter la règle”. En tout, 84 propriétaires devront respecter cette décision.

Les élus, dont le maire de la commune Roland Gobet est “soulagés de cette fin heureuse”. Depuis plusieurs années, ce dossier est un serpent de mer dans sa commune. Les propriétaires refusaient de couper les arbres, car plus ils sont bas moins ils ont de valeur. Les élus estiment “qu’un arbre de 41 mètres de haut a quand même une valeur économique." De quoi contenter tout le monde ? L’avenir le dira.