Sécheresse : 2022 pire que 1976 en Haute-Loire ?

Des champs entiers jaunis, des rivières qui manquent d’eau, toute la Haute-Loire est concernée par une sécheresse de grande ampleur. La situation est similaire au niveau national. Partout, la pluie se fait attendre mais tarde, pour le moment, à venir. 

Bientôt le niveau de crise ? 

Depuis quelques jours, la situation devient de plus en plus critique. Le préfet de Haute-Loire Éric Etienne a d’ailleurs placé le département en vigilance renforcée. Depuis, des restrictions de l’usage de l’eau s’appliquent. Notamment pour remplir sa piscine, arroser son jardin l’après-midi etc. L’ensemble des cours d’eau est touché,  notamment la Loire et l’Allier qui affichent des niveaux très préoccupants. 

Au cours d’un déplacement sur une exploitation de Saint-Privat-du-Dragon dans l’Ouest de la Haute-Loire, Éric Etienne décrit « une situation dramatique » avec un fort déficit pluviométrique. « Normalement à cette période de l’année, il doit tomber 600 millimètres d’eau, on est à peine à 250 ». Une situation qui pénalise les agriculteurs. Et sa durée inquiète Laurine Rousset, la présidente des Jeunes Agriculteurs 43. « Les sécheresses historiques étaient de courte durée, là c’est depuis la fin du printemps ». Face à la situation, Éric Etienne n’exclut aucun scénario. 
 

Les achats de fourrage obligatoires cette année ? 

Conséquence de la sécheresse, les prés ont brulé. Les agriculteurs sont donc obligés de puiser dans leurs stocks de fourrage pour nourrir les animaux. Une situation qui vient s’ajouter à une baisse importante des rendements fourragers cette année. Elle est évaluée entre « 50 et 70% » par rapport aux années précédentes d’après les services de l’État. Pour Laurine Rousset, les agriculteurs n’auront pas d’autre choix cet hiver que d’acheter du fourrage. 
 

Agriculteurs et préfecture n’espèrent désormais qu’une seule chose : les traditionnels orages du 15 août.