Samuel Grzybowski: "le vivre-ensemble, c’est l’antichambre de la paix"
Samuel Grzybowski, fondateur de Coexister, un mouvement de jeunes qui prône le dialogue entre toutes les religions, était hier comme beaucoup de Français devant son poste de télévision pour suivre les cérémonies d’hommage à l’occasion du 11 novembre. "J’étais très touché par les cloches qui on retenti pendant un bon quart d’heure. C’est vraiment très fort de s’imaginer ce que le vrai armistice a provoqué. Je retiens une conversation très émouvante au téléphone avec ma grand-mère, puisque son père était à Verdun" témoigne-t-il.
En 1914, le monde se déchirait. Aujourd’hui, des déchirements demeurent, et à l’image du président de la République, inquiet pour le maintien d’une paix relative dans le monde, Samuel Grzybowski prône la paix entre les nations, et la paix entre les nations. "Le nombre d’identitaires augmente en même temps qu’augmente le nombre de personnes qui veulent vivre dans une société multiculturelle et cosmopolite » lance-t-il. « La paix n’est pas qu’une affaire de non-agression militaire et de traités diplomatiques. La paix est aussi une construction entre individus à l’intérieur d’un pays" précise-t-il également.
Chez Coexister, "on emploi peu le mot paix. D’après les sondages et pour les Français c’est un mot qui ne veut pas dire grand-chose. Mais en réalité, tout notre travail, notre vision, tout ce qu’on propose est au service de la paix. Le but de Coexister, c’est d’agir pour mieux vivre ensemble. Le vivre-ensemble, c’est l’antichambre de la paix" précise le fondateur de cette association qui prône le vivre-ensemble.
Dans un entretien à La Croix, Samuel Grzybowski déclarait : "la laïcité, c’est le combat de ma vie". "La laïcité, c’est un prix Nobel de la paix. Je regrette que la laïcité soit à ce point source de tourment et de division. La laïcité, il n’y en a qu’une seule, encore faut-il savoir laquelle. Ce qui m’inquiète, c’est la capacité de certains d’utiliser le religieux comme régulateur de la vie sociale" analyse encore le fondateur de Coexister.
Le gouvernement envisage de faire évoluer la loi de 1905. "Je trouve cela très intéressant. Ce qui a été évoqué est tout à fait canalisé. On parle de modifier les articles 18 à 44. C’est la fin de la loi sur la gestion financière et légale des cultes. Le contexte a tellement changé que modifier à la marge, cela paraît raisonnable" conclut-il.
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